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La polémique autour de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba n’en finit plus de rebondir

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À quelques mois de l’élection présidentielle gabonaise, la polémique autour de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba n’en finit pas de rebondir. Après les classements sans suite à Libreville et à Nantes concernant les plaintes déposées pour « faux », l’avocate du chef d’État gabonais estime « qu’il est temps de mettre fin à cette fiction sur la filiation d’Omar Bongo Ondimba ».

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« Il faut stopper cette rumeur », a déclaré Maître Claude Dumont-Beghi lors d’une conférence de presse vendredi 4 mars à Paris. Cette mise au point survient au lendemain d’un appel lancé par l’opposant Zacharie Myboto pour faire barrage à la candidature d’Ali Bongo Ondimba, que le chef de file de l’Union nationale (UN) a qualifié de « faussaire » au micro de RFI.

Plainte classée sans suite à Libreville …

Un argumentaire repris par le secrétaire exécutif de l’UN, Paul-Marie Gondjout, dans sa plainte déposée auprès du procureur de Libreville le 27 janvier dernier. Une plainte classée sans suite le 10 février : dans sa décision, le procureur de la République estime ainsi que « l’acte querellé est conforme à la loi gabonaise ».

…et à Paris

Si l’affaire fait donc du bruit à Libreville, elle connait également de nombreux rebondissements judiciaires à Paris. En janvier, Onaida Maisha Bongo Ondimba, 25 ans, fille du défunt président et à ce titre l’une de ses 54 héritiers, déposait ainsi plainte à Nantes pour « faux » concernant l’acte de naissance.

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Une plainte là encore classée sans suite le 19 février par la procureur de la République de Nantes, Brigitte Lamy, qui a estimé que sa juridiction n’était pas compétente, « aucun acte n’ayant été commis à Nantes ».

Brigitte Lamy précise par ailleurs que l’acte de naissance consulté par Onaida Bongo est « une copie de l’acte conforme à celui conservé depuis 1960 », a-t-on appris lundi 1er mars. Hasard du calendrier, c’est ce même jour qu’ABO annonçait qu’il briguerait un second mandat.

Onaida Bongo va se constituer partie civile

Reste que la procédure française n’est pas terminée. La demi-sœur d’Ali Bongo va déposer une nouvelle plainte en début de semaine prochaine, cette fois avec constitution de partie civile.

Ce qu’a confirmé son avocat à Jeune Afrique : « un juge d’instruction sera donc saisi et nous espérons que tous les protagonistes seront entendus », explique Maître Éric Moutet, avocat d’Onaida Maisha Bongo Ondimba, après avoir constaté « plusieurs incohérences » dans l’acte consulté.

« Faire stopper ce délire médiatico-politique »

Une nouvelle plainte qui fait bondir l’avocate du chef de l’État. « Je prendrai les mesures qui s’imposent pour faire stopper ce délire médiatico-politique », a déclaré Maître Claude Dumont-Beghi, brandissant à nouveau la menace d’une plainte pour diffamation.

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L’avocate voit dans ces démarches judiciaires des manœuvres politiciennes à quelques mois de l’élection présidentielle, rappelant qu’Onaida Maisha Bongo Ondimba n’est autre que la petite-fille de l’opposant Zacharie Myboto, président de l’UN.

Une nouvelle plainte déposée contre Pierre Péan

« Nous ne répondons pas à ces accusations : la polémique est née bien avant la plainte de ma cliente », balaie Me Eric Moutet, en référence au livre de Pierre Péan. En octobre 2014, le journaliste français présentait Ali Bongo comme un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra à la fin des années 1960.

Une polémique dont les opposants au président gabonais s’emparent depuis pour tenter de faire invalider la candidature d’ABO à l’élection présidentielle, la Constitution stipulant que seule une personne née gabonaise peut être élue président.

Après une première plainte pour diffamation déposée en novembre 2014 contre Pierre Péan, une nouvelle plainte pour « atteinte à la vie privée » a été transmise en octobre 2015 à Paris auprès du doyen des juges d’instruction à la demande d’Ali Bongo Ondimba, a fait savoir vendredi son avocate. Le feuilleton judiciaire est donc loin d’être terminé.


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