Gabon accueille depuis hier mardi la première édition des États généraux sur le fonctionnement des institutions, organes, institutions spécialisées et agences d’exécution de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Quinze ans après l’entrée en vigueur des réformes institutionnelles, la Cemac a décidé de procéder à un bilan.
Il sera question pour les participants d’optimiser le système institutionnel face aux défis majeurs qui interpellent la Cemac, a appris Lebledparle.
Les participants évoquent notamment la question du franc des Communautés françaises d’Afrique (CFA) dont la fin en Afrique de l’Ouest résulte de l’accord de coopération signé le 21 décembre 2019 entre Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine.
À l’ouverture des travaux, mardi, le professeur Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la CEMAC a refusé de commenter sur l’évolution de la réforme du FCFA, mais a rassuré qu’elle était « en cours, mais nous avons un mandat de confidentialité ».
Lors de ces travaux, « même le nom de la monnaie va se poser. Naturellement, les gens voient ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Ouest avec l’eco. Cela n’a pas beaucoup avancé en Afrique de l’Ouest », a-t-il noté. Et d’ajouter que « la seule avancée en Afrique de l’Ouest, c’est qu’ils ne déposent plus leurs réserves aux comptes d’opérations. La France leur a remis leurs réserves. Donc, la réforme est en cours. Nous réfléchissons. Nous avons déjà fait des propositions aux chefs d’État. Nous attendons la prochaine réunion du conseil des chefs d’États pour pouvoir leur donner les résultats de nos consultations. »
Bien-sûr le professeur Daniel Ona Ondo rassure qu’il ne s’agit pas d’un « copier-coller » de l’Afrique de l’ouest. Car, note-t-il, « l’Afrique centrale est l’Afrique centrale ; l’Afrique de l’Ouest est l’Afrique de l’Ouest. »
Organisés sous le thème « Consolidation des acquis et perspectives», ces travaux visent à faire un diagnostic complet sur le fonctionnement de la Communauté, après la mise en œuvre du Programme de Réformes Institutionnelles (PRI), selon un communiqué de l’organisation.