Pour sa première année de service, les autorités de la place portuaire, malgré les procédures pendantes devant les juridictions, indiquent avoir réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 50, 4 milliards de FCFA.
50,4 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires ont été générés par la nouvelle structure du Port Autonome de Douala, du 1er janvier au 31 décembre 2020. Selon le magazine Défis Actuels dans son édition du 1er février 2021, sur la même période, 367 323 conteneurs d’Équivalent Vingt Pieds (EVP) ont été manutentionnés.
« La redevance du RTC au PAD estimée à 14,17 milliards de francs CFA et les impôts à 5, 42 milliards de francs CFA. Des chiffres qui ont notamment été plus élevés au second trimestre de l’année écoulée », renseigne notre confrère.
En effet, apprend-on, dès le premier mois de son entrée en activité, la RTC enregistrait 4,6 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, et dépassait de quelques millions les résultats obtenus sur la même période l’année précédente par l’ancien concessionnaire du terminal, DIT du groupe Bolloré.
En six mois, ce chiffre est passé à 23 milliards pour culminer à 50,4 milliards de francs CFA en fin 2020. Ces données chiffrées ont été communiquées par l’administration du PAD pour qui les différentes procédures en cours devant les instances judiciaires sont sans conséquence sur le déploiement et le chiffre d’affaires que réalise la RTC.
Pour ce qui est des procédures, le PAD a mis en place sa régie dans un contexte marqué par des litiges nés de la désignation en 2019 d’un nouveau concessionnaire pour la gestion de son terminal à conteneur. DIT du groupe Bolloré qui était arrivé au terme de son contrat de concession (15 ans) a cité en justice le PAD, dénonçant une violation de la procédure de sélection en vue de l’écarter.
Le Tribunal administratif de Douala qui avait été saisi à cet effet avait annulé la procédure d’attribution en décembre. Le PAD avait alors décidé de mettre en place sa régie et avait par la suite saisi la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (Ccja) à Abidjan pour faire annuler cette décision.
Le verdict est tombé le 28 janvier dernier. La CCJA a vidé sa saisine dans le cadre du recours en cassation du 27 février 2020 introduit par le PAD contre l’ordonnance de sursis rendue le 31 décembre 2019 par la présidente du tribunal administratif du Littoral à Douala, et a rejeté le pourvoi du PAD. Mais le PAD, qui avait également formé un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême du Cameroun reste optimiste.