M.G, Lebledparle.com
Commençons cette revue de presse dans le marché de la banque de détail. EcoNews qui nous y conduit présente le Cameroun, comme « le nouveau terrain de jeu des géants africains ». En effet, explique le journal de Pascal Dibamou, un vent de changement souffle sur le paysage bancaire africain. Les grandes banques européennes, Société Générale, BNP Paribas, Barclays… autrefois piliers du secteur, plient bagage les unes après les autres, laissant derrière elles un vide béant. Les raisons de cet exode sont multiples : recentrage stratégique sur les marchés domestiques, quête de rentabilité face à la concurrence accrue des banques locales, complexité réglementaire et risques géopolitiques… « Pour le Cameroun, cette vague de départs, loin d’être une fatalité, pourrait ouvrir des opportunités inédites pour les acteurs locaux. Mais sauront-ils saisir cette chance ? Il est temps de prendre leur destin en main, d’innover, de se réinventer et de construire un secteur bancaire solide, dynamique et au service du développement économique du pays », c’est à lire en page 5.
On poursuit dans la région de l’Extrême-Nord où plane le spectre de la crise alimentaire. Ayant subi des inondations qui ont causés la mort de plus de 10 personnes et la destruction de plus de 100 000 hectares de cultures, cette partie du Cameroun vie sous le joug d’une insécurité alimentaire alors que les solutions cosmétiques mises en place par les pouvoirs publics restent insuffisantes, signale Conjoncture Economique.
Suite à ce sinistre, témoigne Le Témoin, le Ministre de la Santé Publique, par ailleurs élite de cette région a tenu à exprimer sa compassion à ses frères en leur offrant des denrées alimentaires et vestimentaires. Cette contribution qui se trouve en marge de nombreuses actions entreprises par le gouvernement en faveur des sinistrés est « une prompte réaction d’un homme qui n’a jamais oublié les siens malgré de nombreuses occupations ».
InfoMatin de ce matin nous apprend qu’au cours d’une conférence de presse, ce 13 septembre à Yaoundé, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé que le chef de l’Etat a fait débloquer 350 millions de Fcfa en faveur des 950 familles victimes.
La Nouvelle Expression, calculette en main, indique que la somme de 350 millions de Fcfa débloquée par le Président de la République à destination de quelques 200000 habitants violemment impactés par les gigantesques inondations équivaut à 1750 FCFA par victime. Notre confrère précise par ailleurs que le drame a fait 11 morts, détruit 8000 maisons, 103000 ha de plantations, noyé 1200 têtes de bétail et 190 écoles. Le député Jean Michel Nintcheu qui s’exprime dans les colonnes du journal, soutient que c’est « une insulte inadmissible et inacceptable à l’endroit de ces populations meurtries ».
Le quotidien Mutations parle lui aussi de l’opération sauvetage dans la région de l’Extrême-Nord. Selon le Minat, 1,6 milliards de Fcfa, dont 350 millions pour les sinistrés, déjà débloqué par le gouvernement suite aux inondations meurtrières dans la région. Des ministres sur le terrain aux côtés des populations.
Parlons à présent de l’affaire Martinez Zogo. Le journal Le Zénith annonce une brouille dans le camp des accusés. Selon le récit du journal, la huitième audience qui s’est tenue le 09 septembre dernier dans l’enceinte du Tribunal militaire de Yaoundé, a non seulement permis à la justice d’identifier chacun des 17 mis en cause, mais aussi de les notifier au sujet de leurs différentes charges. Même si ces derniers ont tous plaidé non-coupables, il convient de noter que de véritables camps se sont rangés en ordre de bataille au sein de la défense. L’audience du 30 septembre prochain s’annonce riche en révélations, rapporte notre confrère.
« SGPR : L’usure du pouvoir », titre L’Indépendant ce matin. En 42 ans de règne, écrit le journal, « Paul Biya a usé pas moins de 16 Secrétaires généraux à la présidence de la République (Sgpr). L’exercice n’est pas aisé, autant par le profil de ces hommes que par leur équation personnelle, de dresser un comportement type des vice-dieu. Il est d’autant plus mal aisé d’analyser les raisons profondes qui ont propulsé ces hommes aux côtés du Chef de l’Etat. Les pourfendeurs les plus farouches du Chef de l’Etat ont parfois été les Sgpr. Proche collaborateur du Chef de l’Etat, le Sgpr discrimine les affaires à porter à l’attention du Prince. Il a la main mise sur les Hydrocarbures, la Police et les Services de Renseignement peut donc faire et défaire les destins. Au cœur d’une aventure de duettiste qui a le plus souvent tourné en une aventure de duelliste »
