La Francophonie, réunie à Erevan en Armenie, a choisi de placer à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
La grand-messe de la Francophonie a désigné vendredi 12 octobre sa nouvelle cheffe malgré l’image controversée du Rwanda au sujet du respect des droits de l’Homme.
L’élection de Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie, offre un succès diplomatique éclatant au Rwanda, qui concrétise ainsi ses efforts, constants ces dernières années, en vue d’accroître son influence en Afrique et dans le monde et consacre aussi le retour de l’Afrique à la tête de l’OIF.
La ministre des Affaires étrangères du Rwanda, 57 ans, a été préférée à la sortante, la Canadienne Michaëlle Jean.
L’organisation avait toujours été dirigée par des Africains avant la Canadienne Michaëlle Jean – et entérine le rôle incontournable du continent comme locomotive de la Francophonie. « L’épicentre de la langue française est sans doute dans le bassin du fleuve Congo », a ainsi répété le président français Emmanuel Macron.
La nouvelle secrétaire générale a été nommée par consensus lors d’une réunion à huis clos au dernier jour du sommet à Erevan.
En vertu de son explosion démographique, l’Afrique, continent sur lequel se trouvent 27 des 54 membres de l’OIF ayant droit de vote, représentera 85 % des francophones en 2050, sur un total de 700 millions, contre 274 aujourd’hui, selon l’OIF.