C’est dans le but d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, que le gouvernement camerounais aurait entrepris de réajuster les prix des carburants à la pompe. A l’occasion d’une communication gouvernementale relative à cette hausse de prix le 6 février, Gaston Eloundou Essomba a tenté d’expliquer le bienfondé de cette mesure qui avait déjà été annoncée par Paul Biya dans son adresse à la nation du 31 décembre 2023.
« Au cours des dix dernières années, le volume global des manques à gagner a dépassé la barre de 2 000 milliards de FCFA, avec un pic sur l’année 2022. En d’autres termes, ce que l’État a payé en 2022 en termes de subvention des produits pétroliers correspond à environ 25% des ressources propres du budget de l’État », a affirmé le MINEE.
Un important manque à gagner d’après Gaston Eloundou Essomba
« À titre d’illustration : pour deux cargaisons de 10 000 tonnes métriques de gasoil chacune importées les 10 et 29 janvier 2024 avec les paramètres suivants : au 10 janvier, cotations Platt’s de 808,25 dollars US/TM et Forex ou parité euro/dollar de 1,084 3 ; au 29 janvier, 742,90 dollars US/TM et Forex ou parité euro/dollar de 1,095 3. Les manques à gagner enregistrés seront de 569 millions de FCFA pour la cargaison du 10 janvier et de 1 milliard de FCFA pour la cargaison du 29 janvier. On observe que la variation des paramètres sus-évoqués (50 dollars/TM sur les cotations Platt’s et 0,011 sur la parité) a pour conséquence un écart de 431 millions de FCFA sur les deux cargaisons, alors qu’elles ont été importées au cours du même mois », poursuit-il. Une sortie qui aura néanmoins du mal à convaincre des Camerounais qui crient à l’unanimité contre la vie chère après cette nouvelle inflation.