Bruno Bidjang a été appréhendé dans la nuit du mardi au mercredi et se trouve actuellement en détention au Secrétariat d’État à la Défense. Le journaliste de Vision et directeur des médias du Groupe L’Anecdote est accusé d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’État et d’avoir incité à l’insurrection, selon des sources concordantes.
Cette arrestation fait suite à une vidéo dans laquelle le journaliste a critiqué l’augmentation du prix du carburant, diffusée sur Internet. Selon des sources proches de son interrogatoire, le présentateur de l’émission Club d’Elites est poursuivi pour incitation à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État. Il est assisté par son avocat, Me Tchoungang, lors de sa détention au SED.
L’arrestation de Bidjang fait réagir l’opinion publique
Pour Michele Ndoki, ancienne militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’interpellation de Bruno Bidjang marque un changement dans la dynamique de la peur. « Son arrestation signifie une chose : la peur change de camp. Restons concentrés. Nos problèmes, nos solutions. La peur est un insecte nuisible », a-t-elle écrit sur X ce 08 février 2024.
Alors que Bruno Bidjang reçoit des soutiens de toutes parts, le Groupe de presse L’Anecdote qui l’emploi s’est désolidarisé de son directeur de médias, réaffirmant son attachement aux institutions non sans interdire à ses salariés de se prononcer sur les sujets d’actualité sur les réseaux sociaux. Une musèlement de la liberté d’expression dénoncé par l’opinion publique camerounaise.