L’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun souhaite assainir l’activité des câblodistributeurs. Le diagnostic est net au sein de l’organisme public, « les câblodistributeurs utilisent de manière désordonnée certaines bandes de fréquences réservées (car payées) aux opérateurs », nous confie notre source. Dans un communiqué publié le 30 janvier 2024, le Directeur général de cette société à capitaux publics demande donc « à toutes les entreprises de télédistribution (câblodistributeurs, partenaires, sous-détaillants et câblons) de la région du Centre de bien vouloir éliminer sous quinzaine les fréquences intermédiaires situées entre 700 MHz et 800 Mhz (soit environ 20 chaînes pour libérer immédiatement les canaux attribués aux opérateurs mobiles », écrit Philémon Zo’o Zame.
Des usagers toujours pas satisfaits
D’après le document officiel lu par Lebledparle.com, l’ART vise à travers cette décision, à résoudre à la fois les problèmes d’interférence sur les bandes de fréquences « provoquées par les amplificateurs et d’autre part, à réduire ainsi la détérioration de la qualité de service (QoS) des communications électroniques offertes aux consommateurs ». L’intervention du régulateur des télécommunications n’est donc pas anodine car, la qualité du service internet et du réseau ne sont pas encore satisfaisants pour les consommateurs. Pour mémoire, en mars 2023, les abonnés des compagnies de téléphonie mobile exerçant au Cameroun, ont lancé une campagne de boycott des services des opérateurs de téléphonie mobile, nommée « Mode avion ». Ladite campagne avait abouti à des mesures d’amélioration de la qualité du service offert au usages. Aujourd’hui, ces mesures s’avèrent toujours insuffisantes.