Paul Biya souffle sur sa 91ème bougie ce 13 février 2024. L’homme qui préside aux destinées du Cameroun depuis maintenant 44 ans, a été célébré par ses proches collaborateurs et certains jeunes camerounais ce mardi au Palais des Sports de Yaoundé. Le Secrétaire général à la président de la République Ferdinand Ngoh Ngoh ainsi que plusieurs ministres ont pris part à ce rendez-vous. On peut citer entre autres : le ministre de l’Enseignement supérieur Jean Fame Ndongo, le ministre de l’Education de base Laurent Serge Etoundi Ngoa et celui du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona
Parmi les personnes qui ont fait le déplacement du Paposy, quelques jeunes camerounais qui étaient munis d’une banderole sur laquelle était inscrit un message de soutien politique au Chef de l’Etat en vue de l’élection présidentielle de 2025. « Joyeux anniversaire monsieur le président, cher papa bien aimé des jeunes. Vous pouvez compter sur le soutien massif des jeunes en 2025 », lisait-on.
La présidente du Conseil national de la Jeunesse Fadimatou Iyawa Ousmanou, a dans son discours, tenu un discours peu ou prou similaire. « Votre jeunesse est plus que jamais déterminée à vous accompagner. Nous avons confiance en l’homme d’Etat et travailleur acharné. Nos vœux de santé, de bonheur et de longévité», a-t-elle déclaré.
Des festivités dans un contexte social délétère
La célébration de l’anniversaire de Paul Biya intervient dans un contexte social marqué par un certain nombre de problèmes. La vie chère continuellement grandissante, les coupures d’eau et d’électricité à répétitions qui rendent difficiles le quotidien des Camerounais et créent des manques à gagner inestimables à la population. Le gouvernement s’emploie à ce que toutes les velléités de manifestations face à cette situation soient rapidement éteintes. Auteur d’une vidéo de dénonciation dans laquelle il a appelé les Camerounais à prendre en main leur destin, le journaliste Bruno Bidjang a été arrêté et conduit au SED où il est détenu depuis une semaine malgré les demandes de relâchement et de respect du droit fondamental de liberté d’expression.