Le camerounais Abdoulaye Assan avait pris la poudre d’escampette lors d’une compétition internationale organisée en 2015 en Corée du Sud
Le 18 juillet 2017 le ministère de la Justice de la Corée du Sud lui a accordé un statut de refugié après 02 demandes à la suite de son titre dans la catégorie des poids welters décrochée le 27 mai dernier dans la province de Gyeonggi, a appris lebledparle.com du journal anglophone The Korea Times. Il boxait pour avoir ses papiers.
Celui qui a pris le nom Lee Heuk-san était arrivé en Corée en 2015 à la faveur de la tenue des jeux mondiaux militaires, qu’abritait le pays du 02 au 11 octobre de ladite année. Arrivé dans la délégation camerounaise pour participer à la compétition pour le compte des Forces armées et police (FAP), le pugiliste, d’après son témoignage, avait quitté son hôtel en toute discrétion et pris la fuite à l’insu de ses coéquipiers et encadreurs.
« C’était ma première fois de sortir du pays. Je me suis alors juré de ne jamais rentrer au Cameroun », confiait-il en juillet dans un reportage à lui consacré par la chaîne qatarie Aljazeera.
Passionné de boxe, il avait par la suite trouvé le moyen de poursuivre la pratique de ce sport. C’est son coach, Lee kyoung, qui lui avait expliqué que le seul moyen de ne pas être emprisonné et renvoyé au Cameroun, était de continuer à boxer en espérant décrocher un titre.
Avant sa victoire dans la catégorie mi-moyen, le boxeur camerounais avait vu sa demande d’asile rejetée en instance. C’est la deuxième, qui était pendante, qui a été acceptée le 18 juillet 2017.
Désormais en possession de son statut de réfugié, Abdoulaye Hassan voit plus grand. Le boxeur camerounais a confié au journal Korea Times qu’il souhaite être champion du monde. « Je veux me battre pour le titre mondial comme mes deux boxeurs favoris : Mayweather et Pacquiao », assure-t-il, confiant.