Le Conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des Hydrocarbures (Csph) s’est réuni le 13 décembre à Yaoundé, sous la présidence de Luc Magloire Mbarga Atangana, président dudit conseil. Il a été question au cours de cette 52eme session ordinaire, de l’examen et l’adoption du budget de l’exercice 2024, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 76 milliards de Fcfa contre 107 milliards en 2023 soit une baisse de 31 milliards, mais aussi et surtout de « l’évaluation de la performance de l’organisme au 30 septembre 2023 ». Il ressort donc de ces travaux que le régulateur du secteur pétrolier aval a versé plus de 32 milliards au titre de « soutien du prix du gaz domestique au bénéfice des populations » jusqu’à fin septembre 2023 au Cameroun.
Contrairement aux autres produits pétroliers, tels que super, gasoil et pétrole lampant qui sont subventionnés par le budget de l’État, c’est la Csph qui assume la différence entre le prix réel du gaz domestique et le prix de vente. Pour chaque bouteille de 12,5 Kg, de gaz domestique, la Csph prend en charge 2 106 F pour un prix réel moyen de 8 606 Fcfa par bouteille. Sauf que la conjoncture internationale caractérisée par le maintien à un niveau élevé des cours du pétrole et du gaz naturel semble mettre à mal la trésorerie de l’entreprise.
Le Csph au cœur de la filière gaz domestique au Cameroun
En 2022 par exemple, la Csph a supporté la subvention de 75 milliards de Fcfa sur le prix du gaz domestique contre 24 milliards en 2021. Cette enveloppe était de 32,6 milliards en 2017. Soit une augmentation de plus du double en cinq ans. Cette importante subvention au cours de l’exercice 2022, était due à « une demande croissante en produits pétroliers, avec une consommation en augmentation de 5% pour ce qui est des carburants (…), et de 8% pour le gaz domestique en 2021 et 2022 », soulignait le Conseil à l’issue d’une session. Ce qui a entraîné une perte de 13 milliards au cours de l’exercice passé contre des bénéfices réalisés de plus de 4,2 milliards en 2021 bien qu’en diminution de 71,1% en comparaison à l’année 2020 où le bénéfice se situait alors à 15,145 milliards de Fcfa.
En effet, la Csph assure le contrôle et le suivi des prix des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national. Il garantit la prise en charge de certaines dépenses qui rendraient ces produits inaccessibles à la couche de population la plus défavorisée.