Un rapport initié par l’Etat camerounais met en cause a société coréenne C&K Mining. Ledit rapport a été réalisé par le cabinet indépendant Enerteam pour le compte de l’État camerounais. Ce faisant, l’entreprise détentrice d’un permis d’exploitation de diamant dans la localité de Mobilong, dans le département de la Boumba et Ngoko à l’Est du pays, est accusée de spéculation et de non-paiement des redevances superficiaires.
Le rapport indique que C&K Mining n’a pas payé la redevance superficiaire annuelle (royalties) depuis sept ans, malgré un permis d’exploitation valable pour les diamants et les substances connexes. Cette situation a eu un impact négatif sur les recettes attendues de cette exploitation et témoigne d’une spéculation négative dans le secteur minier.
Un souci de transparence
L’opérateur C&K Mining a cessé ses activités après l’exportation de deux lots de diamants il y a sept ans, suite à la demande du gouvernement de procéder à la certification des réserves avant de poursuivre l’exploitation. Les réserves ont été réduites de 750 millions de carats à 150 millions de carats, et aucune production significative n’a été réalisée depuis. Le rapport révèle par ailleurs, une défaillance de C&K Mining malgré les investissements du Cameroun pour adhérer au Processus de Kimberley et souligne l’importance de garantir une exploitation minière responsable et transparente.
Cette situation est préoccupante car le Cameroun avait misé sur les importantes réserves de diamants de Mobilong pour stimuler l’économie locale, créer des emplois et augmenter les recettes fiscales. Néanmoins, des interrogations demeurent quant aux raisons de la spéculation et des arrêts d’activités de C&K Mining. Une situation qui remet au goût du jour, les enjeux de gouvernance et de transparence dans l’industrie extractive. Une situation que devra gérer rapidement par le ministre par intérim des Mines.