L’Agence de promotion des investissements (API) a présenté ce projet aux investisseurs lors du 4e Cameroon Investment Forum à Douala. Supervisé par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, le projet vise à établir une usine de production d’huile de palme raffinée et une savonnerie dans la région du Sud.
Actuellement, des études préliminaires sont en cours. Cependant, selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), ce projet est crucial face à un déficit structurel d’huile de palme de plus de 160 000 tonnes. Ce déficit a entraîné une augmentation des importations, avec 200 000 tonnes importées en 2023 contre 143 000 tonnes en 2022.
Offre insuffisante à la demande
La demande nationale en huile de palme est estimée à 1,17 million de tonnes, alors que la production nationale ne couvre que 360 000 tonnes, laissant un écart de 819 252 tonnes à combler. La filière de la palme à huile est principalement soutenue par les plantations industrielles et villageoises, organisées autour de cinq principaux acteurs. Le gouvernement a lancé un plan de relance doté de 21,7 milliards de Fcfa sur la période 2024-2026, comprenant des subventions pour les agro-industries, l’acquisition d’équipements modernes et la régénération des plantations.
La création de l’Organisation interprofessionnelle de la filière palmier à huile du Cameroun (Interpalm-Cam) en décembre 2023 offre également des perspectives encourageantes pour la filière, en favorisant la qualité et les prix équitables, ainsi qu’une vision commune entre les acteurs.