Lors de la tenue de ces travaux, le ministre de l’Environnement et de développement durable, Hélé Pierre, a annoncé que, concernant ce projet de Bourse, « la constitution de l’actionnariat se poursuit, avec à date 67 parts sur 100 déjà souscrites ».
En termes concrets, sur un capital prévisionnel de 400 millions de FCFA, réparti en 100 parts d’une valeur nominale de 4 millions de FCFA, une enveloppe de 268 millions de FCFA a déjà été mobilisée. Il reste donc à trouver 132 millions de FCFA pour que le capital visé soit bouclé. Mais le membre du gouvernement n’a pas précisé la géographie de l’actionnariat ou la qualité des souscripteurs.
Toujours est-il que, a indiqué le membre du gouvernement, en plus de la mobilisation de 67% du capital de ladite bourse, les perspectives portent principalement sur « l’adoption des actes organiques de cette structure et la sensibilisation des collectivités territoriales décentralisées, pour leur implication significative dans le processus d’opérationnalisation de cette entité ».
Mais en attendant, des bureaux ont déjà été attribués à la Bourse nationale des déchets, et le matériel informatique ainsi que les équipements ont été acquis. Les ressources de la Bourse nationale sont constituées par les frais de publicité et d’inscription à la plateforme ainsi que les commissions prélevées dans le cadre des transactions.
Comment va fonctionner la bourse ?
L’activité de la Bourse nationale des déchets, elle-même, se déroule essentiellement sur une plateforme électronique, dont l’objet est de mettre en relation l’offre et la demande des résidus à fort potentiel économique, en vue de leur réutilisation, de leur recyclage ou de leur valorisation. Cette plateforme est fonctionnelle sous le lien « https ://bourse-des-dechets.minepdedgov.com ».
En naviguant sur la plateforme déjà créée, les usagers peuvent proposer des déchets (déchets ménagers, déchets ménagers, déchets pharmaceutiques, plastiques…) et les vendre en ligne pour faire des gains substantiels tout en assainissant l’environnement. Pour y accéder, il faut procéder à une inscription en ligne.
Même si le Cameroun semble être pionnier dans ce type de bourse dans la sous-région Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), l’initiative existe dans d’autres pays étrangers. En France, par exemple, plusieurs plateformes boursières pour rendre possible le commerce des déchets.
L’inscription à la Bourse d’échange dédiée aux déchets industriels et commerciaux permet à son utilisateur, pendant une durée de 12 mois, d’accéder aux annonces qui ont été déposées pour les consulter : offres de déchets, offres de services, … L’utilisateur peut aussi publier une ou plusieurs annonce(s), obtenir les coordonnées des annonceurs. Ici, la bourse aux déchets est gratuite. En s’inscrivant l’utilisateur peut déposer autant d’offres de services ou d’annonces de lots de déchets qu’il le souhaite.