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Le Cameroun espère gagner 20 milliards grâce à aux taxes sur les travailleurs étrangers en 2024

L’impôt sur la pose du visa des contrats des travailleurs de nationalité étrangère va être mise en œuvre pour la deuxième année de suite.

Issa Tchiroma
Issa Tchiroma Bakary (c) Droits réservés

Le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), qui a la responsabilité de gérer ce prélèvement, a déjà annoncé que le gouvernement espère une collecte de 20 milliards de FCFA en 2024. Cet argent est destiné à financer la formation professionnelle au Cameroun, notamment la transformation de près de 300 SAR-SM (sections artisanales rurales et les sections ménagères) en centres de formation aux métiers.

Il reste à voir si le Minefop va atteindre ces 20 milliards espérés. L’année dernière, le bilan a été décevant : environ 5 milliards de FCFA collectés sur les 14 milliards attendus. Pour éviter les obstacles de l’année dernière, le Minefop a jugé qu’il est indispensable de commencer par élaborer le fichier des travailleurs étrangers au Cameroun. Un groupe de travail a été mis en place à cet effet. A ce jour, plus de 60 000 travailleurs étrangers ont déjà été recensés.

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Le Minfop va veiller au grain

En plus d’élaborer ce fichier, le ministre Issa Tchiroma Bakary est favorable à la méthode forte. L’année dernière, le ministre avait déjà tapé du poing sur la table en menaçant les travailleurs étrangers de mauvaise foi qu’ils risquent une expulsion du territoire camerounais. « Les travailleurs étrangers partagent nos richesses. Ils travaillent à la place des Camerounais. Le minimum qu’on puisse demander c’est qu’ils participent à la formation de nos compatriotes qui sont au chômage », comme l’expliquait Issa Tchiroma Bakary, à l’issue d’une réunion de sensibilisation l’année dernière.

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Pour le patronat, cette taxe est la bienvenue. Mais les patrons estiment toutefois que le Cameroun, comparé à d’autres pays d’Afrique subsaharienne, applique des conditions plus strictes pour ce qui est du montant des frais de visa. Le prélèvement au Cameroun représente en effet deux mois de salaire..


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