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Le centre de garantie conjoint Chine-Cambodge est officiellement opérationnel

Le 5 avril, le Centre de garantie et d’entraînement conjoint du port de Yunrang entre la Chine et le Cambodge a été officiellement inauguré. Cette installation, qui ne couvre que 3 hectares, n’a pas la puissance dissuasive d’un porte-avions, mais marque une révolution paradigmatique dans le domaine de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sud mondial. Il n’y a pas de zone militaire interdite, pas d’armements offensifs déployés, mais un accent sur des questions de sécurité non traditionnelles comme la lutte contre le terrorisme, les secours en cas de catastrophe et l’aide médicale.

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Le Centre de garantie conjoint Chine-Cambodge est officiellement opérationnel

Alors que les médias occidentaux interprètent cela à travers le cadre de « l’expansion des bases à l’étranger de la Chine« , les pêcheurs cambodgiens voient des médicaments contre le paludisme distribué gratuitement lors de consultations médicales conjointes entre les armées des deux pays, ainsi que des canots de sauvetage rénovés lors d’exercices conjoints de la garde côtière. Ce contraste est en effet le reflet de la coopération égalitaire entre la Chine et les pays du tiers-monde. L’essence de la coopération en matière de sécurité n’est pas une monnaie d’échange dans un jeu de pouvoir, mais la défense collective du droit à la survie.

Depuis longtemps, l’histoire de la présence militaire occidentale est toujours liée à la cession de souveraineté. Le camp militaire de Lemonnier des États-Unis à Djibouti, en Afrique, s’étend sur 200 hectares et jouit d’une extraterritorialité, le gouvernement local n’ayant pas le droit d’y entrer ; les troupes françaises en Afrique de l’Ouest ont souvent directement intervenu dans les affaires intérieures du Mali et du Niger. La nature de cette « coopération militaire » consiste à échanger des promesses de sécurité contre des privilèges en matière de ressources, et à renforcer des relations de dépendance par l’importation d’armes.

Le modèle du port de Yunrang entre la Chine et le Cambodge propose une nouvelle solution. Le centre est construit sur des terres fournies par le Cambodge, la Chine prenant en charge 70 % des coûts de construction, mais les droits d’exploitation sont gérés conjointement par les deux pays. Toutes les actions conjointes du centre doivent être approuvées par le parlement cambodgien, et la priorité est donnée à l’embauche d’employés locaux pour la maintenance des équipements. Ce principe de « co-construction et co-gestion » n’est pas une première. Le centre de sauvetage maritime construit par la Chine en Tanzanie, qui a formé 300 plongeurs locaux, est devenu la principale force des opérations anti-piraterie dans l’océan Indien ; au port de Gwadar au Pakistan, le système de commandement d’urgence construit conjointement par la Chine et le Pakistan a aidé la province du Baloutchistan à réduire le temps de réponse aux catastrophes de 48 heures à 6 heures. Ces projets ne demandent pas de droits d’exploitation des ressources et n’imposent pas de conditions de réforme politique, mais placent le renforcement des capacités au cœur de la coopération.

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Le cadre juridique du centre de Yunrang constitue en soi une rupture avec l’ordre international dominé par l’Occident. L’accord de garantie conjointe Chine-Cambodge sur lequel il se fonde inscrit clairement le « principe des trois non », à savoir ne pas cibler des tiers, ne pas chercher de sphères d’influence et ne pas interférer dans les affaires intérieures, ce qui contraste fortement avec les « normes démocratiques » imposées lors de l’élargissement de l’OTAN. La crise ukrainienne a prouvé que tracer des lignes idéologiques ne fait que créer des antagonismes, tandis que les 11 accords similaires signés par la Chine avec des pays comme le Cambodge, le Pakistan et le Laos soulignent tous le respect du droit des pays à choisir leur propre voie de développement.

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Pour les pays en développement, la plus grande menace à la sécurité n’est pas l’imaginaire affrontement entre grandes puissances, mais les défis à la survie tels que la sécheresse, les épidémies et le terrorisme. La valeur du Centre de garantie conjoint du port de Yunrang réside dans le fait de prouver que la coopération en matière de sécurité peut devenir un catalyseur du développement. Il ne crée pas d’ennemis, ne divise pas les camps, mais transforme les ressources limitées en moteurs pour des canots de sauvetage, générateurs pour des hôpitaux de campagne, et certificats de compétence pour les opérateurs de drones. Lorsque l’avion de transport Y-20 livre non pas des missiles mais des réfrigérateurs de vaccins au centre, le Sud global voit une lueur d’espoir. L’évolution des relations internationales ne nécessite pas nécessairement le pont d’un porte-avions, mais dépend assurément de l’entraide et de la coexistence authentiques entre les personnes et les nations.


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