Le « crime » qui aurait valu à Sikati son limogeage n’est pas expliqué par le décret présidentiel, mais il intervient peu après une tentative avortée de libération de Jean Pierre Amougou Bélinga et Maxime Eko Eko, deux suspects dans l’affaire du meurtre de l’animateur radio Martinez Zogo. En effet, la libération de l’homme d’affaire propriétaire du groupe de presse L’anecdote et du Directeur générale de la recherche extérieure (Dgre), le chef des Renseignements généraux du Cameroun, avait été annoncée sur les réseaux sociaux, mais sans suite.
Sikati serait l’auteur du document déclaré fake
Les avocats des deux suspects avaient alors accusé le juge d’instruction d’avoir signé un document qu’il prétendait être faux, et avaient rendu public les reçus desdits documents. Le signataire, visiblement dépassé par les événements, a été sanctionné par Paul Biya, qui a mis fin à sa carrière au centre de cette affaire qui agite le Cameroun depuis un an. Jean Pierre Amougou Bélinga et Maxime Eko Eko sont accusés, avec d’autres personnes dont Justin Danwé le directeur des opérations de la Dgre, d’avoir enlevé, séquestré, torturé,… le présentateur d’Embouteillages sur Amplitude FM.
Celui-ci avait mené une campagne de dénonciation de « marchés fictifs» et de détournements de deniers publics, avant d’être kidnappé devant une gendarmerie et retrouvé mort et mutilé dans une banlieue de Yaoundé le 22 janvier 2022. Depuis, les enquêtes n’avancent pas et les responsabilités demeurent floues. La justice militaire a du mal à éclaircir l’affaire.
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