Alors que les coupures intempestives de courant gagnent en ampleur au Cameroun, l’Etat travaille de son côte à la nationalisation d’Eneo, l’entreprise en charge de la distribution et de commercialisation de l’électricité. Le Comité interministériel relatif au rachat des actions détenues par Actis dans le capital d’Eneo s’est tenu le 13 février 2024 au ministère des Finances. Le ministre des Finances Louis Paul Motaze et celui de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba étaient présents à cette réunion.
L’Etat du Cameroun menace Eneo
Le Comité interministériel s’est réuni quelques jours après la correspondance du ministre de l’Eau et de l’Energie au DG d’Eneo en date du 09 février 2024, pour dénoncer les délestages réguliers observés ces dernières semaines au Cameroun. « Dans le cadre du suivi de la fourniture de l’électricité sur toute l’étendue du territoire national en cette période d’étiage, il a été observé des perturbations dans la continuité du service public d’électricité dans le Réseau interconnecté sud (RIS) avec une profondeur de délestage allant jusqu’à 185 MW », lit-on dans ce document.
Face à cet état de fait, le MINEE instruit Eneo de veiller à la disponibilité de la pleine capacité des centrales thermiques et des barrages hydroélectriques en attendant la mise en service du barrage de Nachtigal dont les finitions sont en cours. Gaston Eloundou Essomba rappelle à Eneo que la privation d’électricité à la population peut engendrée des « troubles sociaux » pour lesquels la responsabilité de l’entreprise en charge de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique sera pleinement engagée.