Il y a quelques jours, la localité de Tonga dans le département du Ndé, région de l’Ouest, a été le théâtre des échauffourées entre frères qui ont causé des pertes en vies humaines et matérielles. A la suite de cet incident, les autorités administratives ont tenu une réunion de crise dont le rapport nous est donné par le Délégué départemental de la Communication du Ndé dans une note d’information parvenue à notre rédaction.
Réunion de crise à Tonga ce vendredi, à la suite des événements malheureux survenus dans cette ville au courant de la semaine qui s’achève. Elle s’est tenue au foyer de la Mission catholique et était présidée par le préfet du département du Ndé , Ernest Ewango Budu en personne.
D’abord l’assistance a écouté le mot de bienvenue du maire de Tonga, Dieudonné Bankoue visiblement éprouvé par la situation.
Puis, la parole est revenue au préfet du Ndé pour son intervention. Le préfet Ernest Ewango Budu a tout d’abord tenu à restituer la vérité des faits. L’étincelle qui a mis le feu aux poudres est bien l’agression mortelle du jeune Yoteu Éric dimanche soir et l’arrestation le lendemain d’un suspect et sa conduite à la Brigade de Tonga.
C’est pendant son exploitation qu’un groupe de jeunes visiblement très excités, est venu réclamer la tête du suspect. Puis ils ont donné l’alerte et une foule en furie armée de machettes, gourdins et haches, ont défoncé les grilles de la brigade, extirpé le suspect et l’ont mis à mort par la vindicte populaire. Non sans avoir violemment affronté, invectivé le préfet descendu sur les lieux, sa suite et les gendarmes.
Le lendemain, trois malfrats sont allés de jour en moto dépiécer un véhicule au quartier Bitchoua Nord. Pris en flagrant délit par les propriétaires, ils vont appeler des renforts prétextant qu’ils sont agressés par une communauté. Des affrontements s’en sont suivis à l’issue desquels, ces malfrats ont réussi à fondre dans la nature en promettant de revenir pour la vengeance. Au cours de son intervention, le préfet du Ndé a condamné avec la dernière énergie et fermeté « ces agissements barbares et délictueux ». Il a précisé que le Cameroun est une République organisée avec des lois et des règlements et que aux fauteurs de trouble, sera opposée la force de la loi et du droit.
Il a tout aussi condamné la justice populaire, la stigmatisation d’une communauté, les discours haineux, puis a invité les populations au respect de la chose publique et d’autrui.
Parmi les recommandations, le numéro 1 du Ndé figurent en bonne place, les hautes instructions du Chef de l’Etat demandant aux chefs de communautés et de villages d’ouvrir des registres et inscrire systématiquement tout nouvel arrivant dans leur communauté ou leur village, ce qui permettra une identification facile des individus.
Pour terminer, le préfet a tenu à donner la parole à l’assistance pour des contributions diverses de nature à favoriser le retour de la paix dans l’arrondissement de Tonga.