Se présentant désormais comme le président-fondateur du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), il admet avoir participé volontairement à un meeting du RDPC à Garoua, dans la région du Nord, le week-end dernier, aux côtés de Mohamadou Bayero Fadil. Selon lui, il s’agissait simplement d’une « simple rencontre » avec cet homme d’affaires proche du parti au pouvoir dans la région septentrionale du pays.
Robert Kona nie avoir rejoint les rangs du parti au pouvoir ou même avoir accepté de soutenir la candidature du président Paul Biya pour la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre 2025. Cette déclaration, à peine voilée, répond aux accusations de ses anciens camarades du PCRN qui restent fidèles au député Cabral Libii. Ces derniers, pour la plupart, sont convaincus que Robert Kona soutient désormais le parti au pouvoir.
Cabral Libii n’est pas convaincu
Dans un tweet publié le 22 avril, Cabral Libii a déclaré que les images sont assez éloquentes pour parler d’elles-mêmes. « Ces images confirment ce dont beaucoup refusaient encore de se convaincre. Ils sont politiquement fébriles et désespérés. En simple, derrière la fausse suffisance, ils sont sérieusement inquiets. Après plus de 40 ans au pouvoir, ils en sont là hélas », a écrit le député sur X.
Depuis plusieurs mois, Robert Kona conteste le leadership de Cabral Libii, désigné président du PCRN en mai 2019. Il remet en cause les conditions de cette désignation, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un congrès comme le prétend le camp Libii. De son côté, ce dernier accuse Kona de se laisser manipuler par le régime pour détruire le PCRN, qui a réussi à faire élire cinq députés à l’Assemblée nationale en février 2020.
Ces images confirment ce dont beaucoup refusaient encore de se convaincre. Ils sont politiquement fébriles et désespérés. En simple, derrière la fausse suffisance, ils sont sérieusement inquiets. Après plus de 40 ans au pouvoir, ils en sont là hélas. pic.twitter.com/uqulopzpj3
— Cabral LIBII (@CabralLibii) April 22, 2024