C’est à la suite de la lettre de la ministre de l’Habitat et du Développement urbain au préfet du Ndé lui demandant de s’expliquer sur « dans les meilleurs delais » sur l’absence des mesures de sécurité au 39e anniversaire du Renouveau, que la formation politique de Dénis Emilien Atangana a réagi. Le FDC critique les injonctions de Célestine Ketcha Courtès à l’endroit du préfet et appelle au limogeage de celle-ci.
Lebledparle.com vous propose ci-dessous, la réaction du FDC suite à la lettre de Célestine Ketcha Courtes au Préfet du Nde
Le Front des Démocrates Cameronais (FDC) a appris avec étonnement la lettre du Madame Célestine Ketcha Courtes Ministre de l’habitat et développement urbain et par ailleurs Présidente de session RDPC Nde-Nord adressée au Préfet du Nde lui demandant d’apporter les clarifications dans les meilleurs délais sur l’absence des mesures de sécurité lors de la célébration du 39 anniversaire à l’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême.
Cette demande d’explication injustifiée au Préfet soulève plusieurs interrogations au niveau du FDC soucieux du respect des institutions, des lois et des autorités qui les incarnent.
Sommes-nous réellement encore en démocratie ? Quelles sont les attributions d’une autorité administrative ? Le RDPC est-il un parti-État ? Sommes-nous dans un État de droit ?
Pour la bonne gouverne de tous, il nous paraît judicieux de rappeler que conformément au décret n°78/485 du 09 novembre 1978 fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives, il n’est nul écrit qu’une autorité administrative doit être le président de la commission sécurité d’un parti politique.
Dans ce décret, il ressort qu’une autorité administrative est un haut fonctionnaire nommé par décret du président de la République. Il est dépositaire de l’autorité de l’Etat et représente à la fois le gouvernement et chacun des ministres.
Ainsi dans le cadre de l’exercice de ses fonctions et notamment dans un contexte de multipartisme, l’autorité administrative se doit d’observer une stricte neutralité et briller par un comportement non partisan dans un contexte de multipartisme.
D’où vient-il qu’une autorité administrative soit contrainte d’assister au meeting d’un parti politique ? Et pire encore qu’il devienne le chef de la commission sécurité d’un parti politique fut-il du parti au pouvoir ?
Si nous sommes dans un État de droit et en démocratie, Madame le Ministre Célestine Ketcha Courtes doit être limoger. Ne pas la décharger de la fonction ministérielle serait un aveu que les autorités administratives sont obligatoirement d’où des militants du RDPC et que le RDPC est un parti État tout comme l’UNC à l’époque du président Ahidjo d’où l’interdiction systématiquement des manifestations de l’opposition.
Le président national
Conseiller municipal
Denis Émilien Atangana