Un moratoire d’une durée de 12 mois a été acté par le G20 pour permettre aux états pauvres de faire face à la menace du Covid-19.
Les ministres des Finances du G20 se sont accordés, le 15 avril dernier sur une suspension temporaire du service de la dette des pays les plus pauvres. Tous les créanciers publics bilatéraux participeront à l’initiative et le G20 appelle les créanciers privés à faire de même.
« Nous nous sommes mis d’accord sur une approche coordonnée avec un échéancier commun fournissant les principales caractéristiques de cette initiative de suspension du service de la dette », peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue de leur échange en visioconférence consacré à la pandémie du Covid-19
L’idée d’un moratoire sur la dette des pays les plus pauvres, apprend-on, avait déjà reçu le soutien des pays du G7 le 14 avril, mais ces derniers avaient prévenu qu’ils attendaient l’aval de d’autres pays du G20, dont la Chine, principal pays créancier de l’Afrique, en accord avec le groupe de créanciers du Club de Paris.
Cette mesure concerne 76 pays dont une quarantaine est située en Afrique subsaharienne. Dans une interview diffusée mercredi 15 avril 2020 sur RFI, Emmanuel Macron avait indiqué que ce moratoire à permettrait aux « économies africaines respirer » le temps de la crise engendrée par l’épidémie.
« C’est une étape indispensable et je pense que c’est une formidable avancée. Maintenant, elle doit précéder d’autres étapes sur lesquelles nous devons travailler, qui sont des étapes de restructuration de la dette africaine », formulait le président français, Emmanuel Macron sur les ondes de la RFI.