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Le Général Housseini Djibo : portrait d’une figure de proue de la gestion des crises sécuritaires au Cameroun

Depuis 2017, les régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NOSO), sont plongées dans une crise sécuritaire grave, née d’un conflit entre les forces gouvernementales et les mouvements sécessionnistes qui réclament l’indépendance de ces régions. Face à cette situation complexe, plusieurs généraux ont été appelés à la tâche pour restaurer l’ordre, parmi lesquels le Général de Brigade Housseini Djibo, un officier de renom qui œuvre depuis 2 ans à la résolution de cette crise.

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Général Housseini Djibo (c) Droits réservés

Le Général Housseini Djibo est un militaire expérimenté, né à Banyo en 1961. Après des études primaires et secondaires dans sa ville natale puis à Ngaoundéré, il s’inscrit à l’Université de Yaoundé II en faculté de droit, avant de rejoindre l’École militaire interarmées (EMIA) en 1984. À sa sortie en 1985, il fait partie de la promotion Rudolph Douala Manga Bell, l’une des plus respectées de l’armée camerounaise. Très tôt, il se distingue par son professionnalisme et sa rigueur, ce qui lui vaut d’être nommé porte-fanion du Général Oumarou Djam Yaya pendant trois ans.

Au cours de sa carrière, Housseini Djibo occupe divers postes stratégiques dans l’armée, en tant que commandant de compagnies à Poli et Ntui, mais aussi au sein des services centraux du ministère de la Défense et à la présidence de la République. Il a notamment été chef de la Division régionale des anciens combattants et victimes de guerre de l’Extrême-Nord. Avant sa nomination au poste actuel, il commandait la première région de Gendarmerie, couvrant une vaste zone d’importance stratégique pour la sécurité nationale.

L’un des faits d’armes du Général Djibo, c’est la lutte contre le phénomène des coupeurs de route dans le septentrion camerounais. Cet exploit lui a valu une reconnaissance nationale qui lui a valu l’accession au grade de Général de Brigade en 2017. C’est dans ce contexte qu’il est nommé en juillet 2022 Commandant de la cinquième région de Gendarmerie, une position centrale dans la gestion de la crise anglophone.

L’implication du Général Djibo dans la crise anglophone

En juillet 2022, le Président Paul Biya procède à des remaniements au sein de la hiérarchie militaire, dans le but de redynamiser la gestion du conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Général de Brigade Housseini Djibo est alors nommé Commandant de la cinquième région de Gendarmerie, basée à Bamenda, une zone épicentre de la crise anglophone. Il succède ainsi à d’autres hauts gradés, avec pour mission d’apporter des solutions à ce conflit qui affecte gravement le développement socioéconomique de ces régions.

À sa prise de fonction, le Général Djibo, en compagnie du Général Bouba Dobecreo, également nommé à la tête de la cinquième région militaire interarmées, se fixe comme objectif de restaurer la paix en collaboration avec les troupes et les populations locales. Ces deux généraux incarnent l’espoir de tout un pays, désireux de voir le retour de la paix dans les régions anglophones.

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Le mandat du Général Djibo est marqué par l’adoption de nouvelles stratégies de lutte contre les groupes armés séparatistes. Cependant, il se distingue par une approche humaniste et conciliatrice, prônant le dialogue et les négociations pour résoudre le conflit. Lors de l’inauguration d’une mosquée rénovée par l’armée camerounaise à Bamenda en avril 2023, le Général Djibo lance un appel à la prière et à la négociation. Pour lui, l’usage de la force seule ne suffira pas à mettre un terme à la crise.

« Mon message à chaque civil et soldat est qu’ils doivent cesser de penser que ce sont nos forces qui mettront fin à la crise. Chacun devrait prier et demander à Dieu, car la Bible dit dans Matthieu 7:7 que demandez et il vous sera donné, frappez et les portes s’ouvriront. C’est la même chose dans le saint Coran », déclare-t-il.

Ce message de paix, venu d’un officier de haut rang, est salué comme un signe d’ouverture vers une résolution pacifique du conflit. En appelant à une approche spirituelle et inclusive, le Général Djibo cherche à impliquer la population civile et les forces armées dans une dynamique de dialogue, afin de trouver une issue durable à cette crise.

Un leadership reconnu et respecté

La carrière militaire du Général Djibo est marquée par des réalisations qui inspirent respect et admiration. Il s’est illustré par ses compétences stratégiques et son sens du devoir, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme dans l’Extrême-Nord ou dans la sécurisation de la région de l’Est face aux menaces transfrontalières. Son passage à la tête de la première région de Gendarmerie a permis de consolider les efforts de lutte contre les coupeurs de route et autres bandits qui sévissaient dans le septentrion camerounais.

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Son expérience, combinée à son approche pragmatique et pacifique, lui confère un rôle clé dans la gestion de la crise anglophone. En prônant le dialogue tout en maintenant une posture ferme sur le terrain, il symbolise une volonté de concilier sécurité et réconciliation. En effet, pour de nombreux observateurs, sa nomination est une  stratégie du gouvernement camerounais d’introduire une dimension plus humaine dans la gestion de la crise, au-delà de la simple intervention militaire.

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Le Général Housseini honoré

Le rêve d’un retour à la paix 

Le chemin vers la paix dans les régions anglophones reste semé d’embûches. Bien que les opérations militaires aient permis de freiner les ambitions des séparatistes, le conflit perdure et continue de faire des victimes parmi les civils et les forces de sécurité. La nomination de figures telles que le Général Djibo montre cependant que le gouvernement camerounais est prêt à explorer d’autres voies, notamment celle du dialogue et des négociations.

Le rôle du Général Housseini Djibo ne se limite pas seulement à la gestion militaire du conflit. En tant que Commandant de la cinquième région de Gendarmerie, il est également un acteur de la reconstruction sociale et morale de ces régions. Sa capacité à engager les populations locales, à œuvrer pour la sécurité tout en appelant à la paix, fait de lui une figure pétrie d’expérience dans la résolution des crise comme celle dans laquelle les régions anglophones sont engluées depuis 7 ans.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest peuvent espérer, sous son leadership, retrouver la paix et la stabilité. Toutefois, la tâche est immense et nécessite une mobilisation générale, tant au niveau des forces de sécurité que des populations locales, sans oublier la communauté internationale.


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