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Le gouvernement camerounais s’inquiète de la prolifération des jeux de hasard

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Cameroun: pari -foot ou pari fou : la jeunesse prise en otage !

Le sujet était à l’ordre du jour au cours du Conseil de cabinet du mois d’avril, présidé jeudi par le Premier ministre. Lebledparle.com vous propose l’intégralité du communiqué publié à l’issue des travaux.

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Philémon Yang, a présidé un Conseil de Cabinet ce jeudi 30 avril 2015 à partir de 9h dans le bâtiment principal du complexe abritant ses Services.

Le Vice Premier Ministre, les ministres d’Etat, les ministres, les Ministres délégués ainsi que les Secrétaires d’Etat prenaient part aux travaux, dont l’ordre du jour comportait deux points, à savoir:
1. l’exposé du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sur «la mise en œuvre de la réglementation relative aux loteries, jeux de hasard et paris sportifs»;
2. l’exposé du ministre de l’Eau et de l’Energie sur «la stratégie gouvernementale de promotion des énergies renouvelables».

Intervenant après la communication introductive du Chef du Gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a dressé un état des lieux et tracé les perspectives du secteur des jeux de hasard au Cameroun.

Distincts des jeux de divertissement, les jeux de hasard, qui reposent sur la probabilité d’un gain, en nature ou en argent, la chance ou le sort primant sur l’adresse du joueur, font florès au Cameroun. Cet essor a permis l’apparition de nombreux acteurs dans le secteur, plus ou moins respectueux des règles de cette activité exercée sous le régime de l’autorisation et avec de nombreux garde-fous.

Le ministre a indiqué que les autorisations valides concernent: six casinos fonctionnels, dont quatre à Douala et deux à Yaoundé; un casino autorisé mais non fonctionnel à Douala; sept sociétés de jeux de hasard autorisées pour les loteries et paris sportifs et trois salles de jeux de divertissement de plus de 15 machines autorisées à Douala et une à Yaoundé.

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Il a souligné que ce secteur est gangrené par de nombreux maux, dont le choix de la clandestinité de quelques opérateurs, les comportements addictifs de certains joueurs, la localisation inappropriée des établissements de jeux ou le non-respect de l’interdiction des jeux aux mineurs. A cela, s’ajoute l’inadaptation de la réglementation aux évolutions récentes à l’instar les jeux et paris en ligne. D’où l’important chantier de refonte du cadre normatif engagé par les pouvoirs publics.

Au terme des échanges qui ont suivi cette présentation, le Premier ministre a demandé au ministre chargé de l’Administration territoriale, en attendant l’aboutissement de la révision du cadre juridique des jeux de hasard mis en place en 1989 et 1992, de prendre des mesures urgentes d’assainissement de ce secteur, afin de contenir les nombreux risques d’atteintes à l’ordre social et l’ordre public.

Les travaux du Conseil se sont poursuivis avec l’exposé du ministre de l’Eau et de l’Energie portant sur «la stratégie gouvernementale de promotion des énergies renouvelables», lequel a mis en exergue l’important potentiel en la matière au Cameroun et les pistes de sa valorisation. Les sources d’énergie répertoriées comprennent: l’éolien, le solaire, la géothermie, la biomasse et les énergies marines.

Leur exploitation est envisagée aussi bien par le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) que par le Plan de Développement du Secteur de l’Electricité (PDSE), en complément de l’hydroélectricité de grande puissance et du gaz naturel.

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L’encadrement juridique et institutionnel des énergies renouvelables a été amorcé dans la loi du 24 décembre 2011, régissant le secteur de l’électricité et à la faveur de la création d’une direction dédiée en 2012 au sein du Ministère de l’Eau et de l’Energie.

Le ministre chargé de l’énergie a souligné que plusieurs projets sont par ailleurs en cours d’exécution à l’instar de celui visant l’implantation de mini centrales solaires dans 166 localités à moyen terme et 1000 localités à terme. Ces projets qui concernent aussi la promotion du biogaz et de la micro hydroélectricité, accroitront la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Cameroun. Une expérience pilote de production de l’énergie éolienne verra bientôt le jour sur les Monts Bamboutos, avec la construction d’une centrale de 42 mégawatts extensibles à 80 mégawatts.

A l’issue de cette présentation, le Chef du Gouvernement a demandé au ministre chargé de l’énergie de parachever les travaux relatifs à l’adaptation du cadre juridique des énergies renouvelables et la mise à jour, en relation avec les administrations concernées, du volet énergies renouvelables du Plan de Développement du Secteur de l’Electricité, pour en faire un levier efficace de développement économique.

Le Conseil s’est achevé à 10h30.

Le Secrétaire général des Services du Premier ministre, Louis Paul Motaze.


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