Afin de répondre aux doléances des enseignants du primaire réunis au sein du collectif « Trop c’est trop » (TCT), le président de la République a instruit un train de mesures qui vont du paiement échelonné de leurs droits jusqu’à la régularisation de leur situation administrative.
Ainsi, dans une lettre datant du 21 mars 2022, le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh demande au secrétaire général des services du Premier ministre (SGPM) de mettre en œuvre 5 mesures pour anéantir à la grève naissante dans l’Education de Base.
La première mesure consiste à payer, dès le mois d’avril prochain, l’indemnité de non-logement aux enseignants du ministère de l’Éducation de base (Minedub) qui n’en sont pas encore bénéficiaires.
Puis dès le mois de juillet, le gouvernement va apurer les rappels liés au paiement de l’indemnité de non-logement. En août, il s’agira de payer les effets financiers « consécutifs à l’intégration dans le cadre des instituteurs de l’enseignement général, de ceux des instituteurs contractuels disposant déjà d’arrêtés d’intégration », informe le (SGPR).
Et dès le mois de janvier 2023, le gouvernement va procéder à la mise à jour des carrières de l’ensemble des personnels du Minedub « ainsi que l’évaluation et l’apurement des rappels induits ».
Par ailleurs, au cours de l’année prochaine il sera procédé à l’évaluation et l’apurement des rappels induits par l’intégration des instituteurs contractuels de l’enseignement général.
On se souvient que c’est le 14 mars dernier que le collectif TCT est né. « Au lendemain des mesures prescrites par le chef de l’État, l’on s’est rendu compte qu’il y avait une non-inclusion des mesures spécifiques des promesses faites aux instituteurs de l’éducation de base. Raison pour laquelle ce mouvement est né à l’effet de faire inclure ces revendications », avait alors expliqué Camille Ateba, l’un des représentants de ce collectif, au sortir d’une réunion avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Il est à rappeler que la colère au sein de l’éducation de base couve depuis quelques années. Les instituteurs ont régulièrement fait le sit-in devant le Minedub pour dénoncer leurs conditions de travail, notamment les intégrations à tête chercheuse dans la fonction publique. Certains cumulent en effet plus de 10 ans sans intégration après leur sortie des écoles de formations publiques.