Nommés pratiquement en l’espace d’une semaine aux postes respectifs de vice-recteur de l’université de Yaoundé I et membre du Conseil constitutionnel, le journal panafricain croit savoir les mobiles de ce choix présidentiel.
Dans un article publié le 25 mai 2020 et dont l’intitulé est « Cameroun : comment la très influente famille Owona a été réhabilitée par Paul Biya », Jeune Afrique explique que le chef de l’État camerounais qui vient de promouvoir « coup sur coup » deux membres de la famille Owona, « partisane de la méthode forte », a une fois de plus joué une carte politique à la fois prévoyante et compensatoire.
S’agissant du politologue Owona Nguini, « la personnalité la plus en vue du clan est Mathias Eric Owona Nguini, propulsé le 22 avril au poste vice-recteur de l’Université de Yaoundé I. Paul Biya récompense ainsi un fervent défenseur de sa politique. Partisan d’une ligne intransigeante dans la résolution de la crise anglophone, le politologue Owona Nguini, formé à l’Institut d’études politiques de Bordeaux, en France, qui fut un temps proche de l’opposition, est à l’origine du concept de fédéralisme communautaire, qu’il propose comme solution sur les plateaux de télévision et sur les réseaux sociaux », argumente le journal d’Ali Ben Bashir.
Au sujet de Joseph Owona, un choix que notre confrère qualifie de « Tropisme identitaire », l’on apprend que sa nomination comme membre du Conseil constitutionnel dans un contexte où le Cameroun « est fracturé par des tensions politiques postélectorales » est une volonté pour le président de la République à vouloir « verrouiller l’institution »
Souvenons-nous que respectivement les 15 et 22 avril 2020, Joseph Owona et son fils Owona Nguini ont été nommés membre du Conseil constitutionnel et vice-recteur de l’Université de Yaoundé I.