C’est la deuxième fois que l’Algérien Fethi Nourine réagit de la sorte lors d’une compétition de cette envergure. Sa décision a été annoncée hier jeudi 22 juillet 2021 sur la télévision algérienne.

Le judoka algérien Fethi Nourine (moins de 73 kilos) a jeté l’éponge pour ne pas avoir à affronter son adversaire Tohar Butbul aux JoTokyo 2020. En effet, s’il avait battu le Soudanais Mohamed Abdalrasool lundi au premier tour, il aurait dû combattre ensuite face à l’Israélien Tohar Butbul.
« Nous avons travaillé dur pour nous qualifier pour les Jeux, mais la cause palestinienne est plus grande que tout cela », a-t-il affirmé.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que cet athlète prend une telle décision. Il avait posé le même acte lors des Mondiaux 2019 à Tokyo. L’Algérie se voit dès lors obligée d’être représentée en judo par une seule athlète, Sonia Asselah (plus de 78 kilos).
Les relations Algérie-Israël
D’après les archives, l’Algérie et Israël n’ont pas de relations diplomatiques officielles. Observant le boycott d’Israël par la Ligue arabe, le gouvernement algérien ne reconnaît pas l’État israélien et interdit aux ressortissants israéliens toute entrée sur son territoire.
Tout part de 1962 lorsque Israël reconnait l’indépendance de l’Algérie, nombreux sont les Algériens qui prennent le chemin de l’exil en France tandis qu’une minorité s’installe à Israël. Mais un an après son indépendance, l’Algérie adopte le Code de nationalité qui prive les non-musulmans de la citoyenneté. En 1967, durant la guerre des « Six Jours », elle perd trois avions de combat Mig-21 en Israël après avoir envoyé un escadron en Égypte.
Pendant la guerre du Kippour, l’Algérie lutte contre Israël grâce à la mobilisation de ses hommes. Depuis lors, malgré le fait que d’autres pays du Maghreb se sont ouverts à Israël, l’Algérie semble encore fermée en ce qui concerne les relations diplomatiques avec ce pays du Moyen-Orient.
Une raison efficace pour Fethi Nourine de renoncer au combat ?