Après le coup d’Etat du 24 mai 2021 contre les dirigeants de la transition politique au Mali, le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réuni en session extraordinaire pour tabler sur la situation malienne.
Le Mali de côté
Réuni sous la présidence de Louise Mushiwabo, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le CPF a décidé de suspendre le Mali des instances de son organisation tout en maintenant certains aspects de leur coopération. « Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné fermement ces évènements et décidé, conformément aux dispositions de la déclaration de Bamako, de suspendre la République du Mali des instances de la Francophonie, tout en maintenant les programmes de coopération multilatérale, notamment ceux en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique », peut-on lire dans le communiqué rendu public le jeudi 03 juin 2021, à l’issue du CPF.
Les recommandations du CPF
En dehors de la mise à l’écart du Mali des instances de l’OIF, le CPF a formulé à l’endroit des responsables militaires du Mali quelques recommandations. Tout d’abord, il y a la levée de restriction imposée à tous les acteurs politiques, en particulier l’assignation à résidence des anciens présidents et Premier ministre. Ensuite, le CPF demande la nomination d’un premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif. Bien plus, le CPF s’appuyant sur la charte de transition, souligne le fait que les autorités de transition ne peuvent pas être éligibles et souhaite que les prochaines élections soient organisées au plutard en mars 2022, dans un cadre garantissant son caractère libre, fiable et transparent.
Le CPF salut les actions prises jusqu’ici par les partenaires internationaux et promet d’œuvrer ensemble pour issue inclusive et apaisée au Mali.
Pour rappel, la France a suspendu ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes, «dans l’attente de garanties» sur un retour des civils au pouvoir à l’issue d’élections prévues en février. A annoncé le jeudi 3 juin 2021, le Ministère français des armées à l’AFP.