Cette suggestion fait suite à l’altercation survenue entre une élève et une surveillante le lundi 28 mars au lycée de Nkol-Eton de Yaoundé par le biais d’une vidéo virale dans les réseaux sociaux.
En effet, dans un communiqué rendu public le 30 mars, le ministre des Enseignements Secondaire a porté à la connaissance de la communauté éducative que « l’élève ayant agressé la surveillante a été définitivement exclue » du Lycée de Nkol-Eton au terme d’un conseil de discipline convoqué le jour des faits par le proviseur du lycée de Nkol-Eton.
Pour le Mouvement Réformateur (MR), si « l’exclusion définitive peut paraître à priori justifiée pour l’élève impliquée dans l’altercation en question, la rapidité de la sanction suivie des félicitations publiques du Ministre apparaissent comme une manœuvre visant à faire de l’élève l’unique responsable de l’image désastreuse de notre éducation qui est donnée par la récurrence de ce type d’incidents graves ; la communauté nationale ayant entre autres le souvenir du meurtre de l’enseignant de mathématiques, Njomi Tchakounté Boris Kevin, de regrettée mémoire, au Lycée Nkolbisson de Yaoundé en Janvier 2020 par un élève ».
Dans cette optique, la formation politique de Samuel Billong relève que « la qualité des recrutements dans nos établissements publics caractérisés par le monnayage, le trafic d’influence et bien souvent en violation des dispositions réglementaires, la clochardisation du personnel en charge de l’encadrement des élèves dans les établissements scolaires et la défaillance de certains parents dans l’encadrement de leurs enfants sont à la base de la récurrence de ces événements malheureux », peut-on lire dans un communiqué de presse publié par le MR.
En rappelant, l’obligation pour l’établissement de respecter les règles de procédures qui sont prévues dans les textes en vigueur, en particulier, le droit à la défense qui implique, en cas d’extrême gravité des faits, un délai suffisant pour préparer la défense qui doit être accordée à l’élève et la possibilité pour celui-ci de se faire assister, Le Mouvement Réformateur appelle à « L’institutionnalisation d’un audit annuel des recrutements dans les établissements scolaires relevant du public, La responsabilisation des parents pour des faits graves commis par leurs enfants dans les établissements scolaires ; L’amélioration des conditions de travail des membres du personnel scolaire », lit-on.