L’affaire défraie la chronique au Cameroun ces dernières heures. Un homme, le nommé Zimou Bertin, a été torturé au Commissariat du 9ème arrondissement de Douala le 17 novembre 2021. Libéré, il rendra l’âme le lendemain au petit matin.
La famille courroucée s’est rendue au sein de ladite unité de police pour que justice soit faite. Face à cette situation, des partis politiques s’y prononcent. C’est le cas MRC dans un communiqué rendu disponible sur la toile et dont Lebledparle.com vous livre l’intégralité.
Communiqué du mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), suite au décès du nomme Zimoun Bertin torture au commissariat du 9eme arrondissement de douala après son arrestation
Le MRC vient d’apprendre une fois de plus et de trop, avec douleur et consternation le décès du nommé ZIMOU Bertin, vendeur de pièces automobiles de seconde main, âgé de 36 ans, polygame (03 épouses) et père de quinze (15) enfants.
Le décès de celui-ci fait suite à son interpellation et sa mise en garde à vue dans une chambre de sûreté du commissariat du 9éme arrondissement de Douala après un différend de voisinage avec une policière ayant été en service dans ce commissariat.
Selon des témoignages concordants, la victime a été rouée de coups lors de son interpellation à Bépanda-Casmando par des policiers, et conduite au commissariat du 9éme arrondissement de la ville de Douala où elle sera à nouveau l’objet de sévices brutaux autant que l’attestent les photos publiées par certains médias.
Très amoché, le sieur ZIMOU Bertin a été libéré le 17 Novembre 2021 vers 20h et décédera quelques heures plus tard et plus précisément le 18 Novembre 2021 aux environs de 4h du matin.
Cette tragédie intervient environ deux (02) mois seulement après la diffusion des vidéos montrant plusieurs policiers du commissariat du 18éme arrondissement de Yaoundé entrain de torturer atrocement un suspect.
Le MRC relève que relativement à ce dernier cas de torture, le Délégué Général à la Sûreté Nationale avait suite à un communiqué annoncé des poursuites disciplinaires et judiciaires contre leurs auteurs.
Or à ce jour, tant en ce qui concerne ce cas que celui de JAMIL MOULIOM conducteur de Moto Taxi âgé de 27 ans interpellé pour vol, et déclaré mort le 07 Octobre 2021 après trois jours de garde à vue à la brigade de gendarmerie de Mboppi à Douala, ou de TANG NJOCK Juste, mort après son interpellation en date du 21 Juillet 2021 par la brigade de gendarmerie de Pouma, ou encore le cas du conducteur de moto taxi tué par balles le 09 Mai 2020 à Bafoussam par l’adjudant-chef de la gendarmerie MEZOU Marie Claudette, rien ne laisse penser que des poursuites judiciaires ont effectivement été engagées contre leurs auteurs, comme promis par les autorités, ce qui pourrait alors justifier la récurrence des cas de torture commis par certains hommes en tenue sur des citoyens.
Le MRC :
-Adresse ses sincères condoléances les plus attristées à la famille du défunt ZIMOU Bertin.
-Recommande au Délégué Général à la Sûreté Nationale de prendre et rendre urgemment public des mesures conservatoires et notamment la suspension et l’arrestation de ces policiers qui déshonorent l’uniforme de la police nationale, ceci sans préjudice des poursuites disciplinaires et judiciaires effectives et non de simples annonces sans lendemain comme c’est souvent le cas.
-Demande aux autorités judiciaires et administratives de communiquer publiquement comme cela se fait dans tout Etat civilisé et démocratique, sur l’état d’avancement des procédures judiciaires dans toutes les affaires de torture commise par des hommes en tenue.
Fait à Yaoundé le 19 Novembre 2021
Le Secrétaire National Délégué chargé des
Droits de l’Homme et de la Gouvernance.
Maître Désiré SIKATI (Avocat)
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