Le phénomène de fonctionnaires fictifs est un réseau frauduleux qui mine l’économie camerounais depuis plusieurs années. Cette pratique a été dévoilée au grand jour à l’aune de l’affaire Emmanuel Lebou, un informaticien qui percevait à lui seul des centaines de salaires. Mis aux arrêts, l’ancien Chef de la Cellule informatique du ministère des Finances a été entendu pendant sa première audience du mois de janvier. Durant ladite audience « le nom du footballeur Samuel Eto’o. Son patronyme apparait en effet dans la liste des potentiels bénéficiaires, ce qui n’avait pas manqué d’attirer l’attention des inspecteurs du TCS lors de l’enquête préliminaire en 2018 », écrit Africa Intelligence.
Emmanuel Lebou plaide non coupable
Toujours selon la même source, un matricule nommé Samuel Eto’o a perçu de l’argent au moment des faits. S’agit-il du président de l’ancien Lion indomptable ? Rien n’est sûr, puisqu’il s’agit de créations de noms et de matricules fictifs. Devant la barre, Emmanuel Lebou a clamé son innocence. Selon lui, c’est un certain Mouliom qui a mis sur pied ce réseau mafieux. « Lebou l’accuse d’avoir piraté son mot de passe afin d’y entrer les faux matricules. Des accusations qu’il a confirmées à la barre le 16 janvier. Toujours selon les enquêteurs, le salaire net lié au matricule attribué à Samuel Eto’o était de 1,6 million de FCFA (environ 2 500 euros). L’ex-footballeur international camerounais, aujourd’hui à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), évoluait à l’époque au club turc d’Antalyaspor », lit-on dans l’article d’Africa Intelligence.