Les experts médicaux du Vatican ont reconnu la guérison inexplicable d’une femme atteinte d’une maladie incurable, un élément nécessaire à l’avancée de la cause de la canonisation du pape Jean-Paul II, qui pourrait intervenir le 20 octobre 2013.
La commission de sept médecins de la Congrégation pour les causes des saints, présidée par le cardiologue Patrizio Polisca, médecin des trois derniers papes, a reconnu le caractère inexplicable de cette guérison, sur proposition, en janvier 2013, du postulateur de la cause, Mgr Slawomir Oder. Il s’agirait du cas d’une femme atteinte d’une maladie incurable, qui aurait été guérie le soir de la béatification du pape polonais, le 1er mai 2011. Ce miracle doit encore être approuvé par une commission de théologiens, avant d’être soumis à l’avis des évêques et cardinaux membres de la Congrégation réunis en assemblée plénière. Enfin, le pape François devra signer le décret autorisant la canonisation.
Le processus canonique pour qu’une personne soit proclamée sainte requiert la reconnaissance par examen clinique d’une première guérison inexpliquée pour la béatification, puis d’un autre pour la canonisation. Karol Wojtyla pourrait ainsi être canonisé en octobre 2013, à la fin de l’Année de la foi lancée par son successeur Benoît XVI, plus précisément le dimanche 20 octobre, deux jours avant la date à laquelle l’Église le célèbre en tant que bienheureux.
Benoît XVI avait rapidement autorisé l’examen des vertus et de l’œuvre de son prédécesseur pour qu’il soit déclaré bienheureux, exemptant sa cause du délai de cinq années nécessaire après la mort. Au total, Jean-Paul II pourrait ainsi être canonisé huit années après sa mort. Il serait ainsi le deuxième pape canonisé du XXe siècle, après Pie X. Pie IX et Jean XXIII ont été l’un et l’autre reconnus bienheureux.
Une guérison inexpliquée due à l’intercession de Paul VI a été présentée à la congrégation pour les causes des saints. La cause de béatification de Pie XII, dont l’ouverture a été autorisée par Benoît XVI, attend, pour sa part, la reconnaissance d’un premier miracle, de même que celle de Jean-Paul Ier.
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