L’enseignant de l’université de Yaoundé a exprimé son point de vue sur le débat de l’intégration nationale au Cameroun. « Le débat est celui de l’intégration, j’aimerais que vous insistiez sur la réciprocité de l’accueil de l’étranger. Les autres vous ont accueilli, soyez prêts à accueillir les étrangers. Au même degré, je précise », précise-t-il à ce sujet.
Pour lui, « vous ne pouvez pas fermer vos frontières au point où si un allogène achète un lopin de terre à un pauvre naïf qui l’a vendu, croyant bien faire, vous vous réunissez dans votre symbolisme en disant au même moment que vous faites l’intégration. Il faut blâmer ceux qui posent des actes de tribalisme, mais il faut demander aux autres d’accepter la réciprocité qui consiste à héberger les allogènes. Je vais d’ailleurs plus loin en proposant une loi obligeant un quota d’allogènes dans les villes réputées réfractaires », dit-il dans des propos cités par nos confrères d’Actu Cameroun.
La solution du Pr Mono Ndzana
« Les gens ne peuvent pas être aimables et recevoir les autres. Vous ne pouvez pas avoir des régions essentiellement peuplées d’autochtones et d’autres où la cohabitation se passe avec les allogènes. Ce mot existe bel et bien dans le dictionnaire français. Il ne s’agit pas d’une invention camerounaise. Il ne faudrait pas que certaines personnes jouent sur ce terme-là. Ce serait une naïveté de croire que c’est une obligation pour certains de recevoir les étrangers tandis que l’inverse n’est pas envisageable », termine-t-il.