C’est le résultat de la 5e édition de l’enquête démographique et de santé du Cameroun (EDSC-V) réalisée en 2018, qui met l’accent sur le suivi de l’infection à VIH et des comportements à haut risque au sein de la population générale et de groupes spécifiques.
Selon le rapport d’enquête cité par nos confrères de la SBBC, parmi les femmes et les hommes de cette tranche d’âge, respectivement 22% et 38% ont eu, au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, des rapports sexuels avec un partenaire non régulier, « c’est-à-dire une personne qui n’était ni leur mari, ni le partenaire avec qui elles vivaient ».
S’agissant des femmes, seules 43 % ont déclaré qu’un préservatif avait été utilisé au cours de ces rapports sexuels. Ce pourcentage est de 63 % chez les hommes. 10% d’hommes ont par ailleurs déclaré avoir déjà eu des rapports sexuels payants et 4 % ont confié en avoir eu au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête.
Parmi ceux ayant eu des rapports sexuels payants au cours de cette période, 83 % disent avoir utilisé un préservatif. L’enquête ne précise cependant pas les raisons qui justifient l’absence du port de cet outil de protection contre les MST.
Toutefois, l’étude indique que, plus des trois quarts des femmes et des hommes (77 % dans chaque cas) sont au courant qu’on peut limiter les risques de contracter le VIH en utilisant des préservatifs au cours de chaque rapport sexuel.
En outre, 84% de femmes et 82% d’hommes savent que la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire sexuel non infecté, et qui n’a aucun autre partenaire sexuel, permet d’éviter de contracter la maladie.
En 2019, l’on estimait que 530 000 personnes vivaient avec le VIH-sida au Cameroun. Quelque 37 400 nouvelles infections ont été identifiées en 2020 et 3 061 personnes mises sous traitement antirétroviral, selon le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie.