C’est fini. L’information judiciaire en ce qui concerne l’affaire du bébé volé à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy) a été close.
Ainsi, l’ordonnance de non lieu concerne le Pr. Doh Anderson Sama, directeur général de la formation sanitaire lors de la disparition de l’enfant. Il avait été inculpé de complicité d’enlèvement aggravé de mineur ayant entraîné la mort. Au moment des faits, le Pr. Doh avait nié toutes ces accusations, indiquant qu’il ne se trouvait pas à l’hôpital durant l’enlèvement. Une fois informé de la situation, expliquait-il, à l’époque, il a fait ce qu’il fallait. A savoir, écouter les uns et les autres, y compris les parents du bébé disparu et effectuer des recherches auprès des centres hospitaliers disposant de couveuses. Ces descentes s’étant avérées infructueuses, il a déposé une plainte non sans avoir infligé une mise à pied de huit jours au vigile, Martin Zoua. Il avait, par ailleurs, ajouté qu’il ne saurait être complice du crime déploré, parce qu’il ne connaissait aucune des personnes interpellées.
Et au terme des investigations menées depuis le 20 août 2011, jour des faits, David Toupeli a jugé insuffisantes les charges retenues contre l’ex-Dg. Par contre, l’ordonnance de renvoi devant le tribunal de grande instance concerne les quatre autres co-accusés, pour qui les charges ont été jugées suffisantes. Il s’agit notamment de Jocelyne Alabi Ngbwa et de Charles Abialina inculpés d’enlèvement aggravé de mineur en coaction ayant entraîné la mort. Martin Zoua, le vigile et Cyrano Rouvier Ndjandja sont eux aussi jugés complices de la consommation du crime reprochés aux deux premiers.
Le 20 août 2011, en effet, Vanessa Tchatchou a donné naissance à un bébé prématuré de sexe féminin à l’Hgopy. Le même jour, peu après 15h, l’enfant qui était installé sur une table en attendant d’être placé dans une couveuse a disparu. C’est le début de l’affaire Vanessa Tchatchou. Première audience au tribunal le 26 juillet prochain.