Trente-quatre ans après l’assassinat de Thomas Sankara, la Justice burkinabè tient à punir les acteurs de l’acte odieux.
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara démarre le 11 octobre 2021 : « Cette audience de la chambre de jugement, délocalisée dans la salle des banquets de Ouaga 2000, est publique », peut-on lire dans le communiqué.
14 personnes vont être jugées à cet effet. Sur le banc des accusés, l’ancien président Blaise Compaoré ; le général Gilbert Diendéré, qui est déjà sous le coup d’une condamnation à vingt ans de prison pour le putsch manqué de 2015, quatre de ses gardes du corps à savoir : Hyacinthe Kafando, Nabonswendé Ouédraogo, Idrissa Sawadogo et Yamba Elysée Ilboudo ; Tibo Ouédraogo ; Albert Pascal Sibidi Belemlilga ; Diakalia Démé ; Mori Aldjouma Jean-Pierre Palm ; Alidou Jean Christophe Diébré ; Hamado Kafando et Ninda Tondé, Bossobè Traoré
Né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso, Thomas Sankara fut le père de la révolution burkinabè.
Il faut noter que Blaise Compaoré et le général Gilbert Diendéré, ex chef d’état-major particulier, sont accusés d’« attentat à la sûreté de l’État » et de « complicité d’assassinat ».
En dépit des mandats d’amener délivrés par la justice burkinabè, il est possible que Compaoré n’assiste pas à son procès parce qu’exilé depuis sa chute en 2014 en Côte d’ivoire, pays dont il a pris la nationalité.
Cependant, en mars 2021, Me Guy Hervé Kam, avocat de certaines familles de victimes avait confié à Jeune Afrique que « cela serait évidemment mieux que Blaise Compaoré soit là. Mais il y a suffisamment d’éléments et de témoignages dans le dossier qui permettent de montrer qu’il était le cerveau de cette affaire ».