Promesse de Paul Biya en 2012
En 2012, le président Paul Biya avait visité la région de l’Extrême-Nord du Cameroun après de graves inondations qui avaient causé la mort de 12 personnes, la disparition d’une autre, et avaient laissé 6 637 ménages sinistrés, avec près de 27 000 personnes sans abri. Lors de sa visite, il avait déclaré : « J’ai (…) prescrit des mesures à court et à moyen terme comportant notamment la construction d’une digue-route allant de Gobo jusqu’à Kousseri ».
Cette promesse avait soulevé l’espoir parmi les habitants de la région, car la construction de cette digue-route était censée améliorer la sécurité des populations, renforcer l’intégration sous régionale et améliorer les conditions de vie des communautés locales.
Des Retards Inexplicables
Cependant, 13 ans après cette promesse présidentielle, le projet de digue-route est toujours en attente. Les inondations continuent de sévir, causant des pertes humaines, des déplacements massifs de population et des destructions de biens.
Le projet de construction de la digue-route est estimé à 1000 milliards de francs CFA, et il était censé non seulement protéger la région des inondations, mais également stimuler le développement local en créant une zone de production agricole de référence. Alhadji Magra Massao, coordinateur du programme, avait expliqué que le projet comprendrait non seulement la construction de la digue-route, mais aussi de nombreux aménagements connexes visant à atténuer les effets négatifs des inondations.
Il était prévu que cette initiative contribue à l’autosuffisance alimentaire en favorisant la production de riz, de maïs et de poisson, réduisant ainsi les importations. Cependant, malgré ces avantages potentiels et les souffrances continues de la population locale, le projet est resté bloqué.
Un Appel à l’Action
La population de l’Extrême-Nord du Cameroun attend depuis trop longtemps que le projet de digue-route se concrétise. Les inondations continuent de menacer la sécurité et la stabilité de la région. Les autorités locales, les organisations de la société civile et la population elle-même continuent d’exprimer leur frustration face à cette impasse.
Il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour faire avancer ce projet essentiel. La sécurité, la stabilité et le bien-être des habitants de la région en dépendent. Il est temps de transformer les promesses en réalité et de donner à ces communautés l’espoir et la protection qu’elles méritent.