Dans un document parvenu à lebledparle.com en lien avec le 30e anniversaire de la loi du 19 décembre 1990 consacrant la liberté de communication sociale au Cameroun, le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac), interpelle le chef de l’État sur la situation des métiers de la Communication dans le pays non sans proposer une série de mesures palliatives.
Dans le document, le Repac d’entrée de jeu salue les avancées obtenues depuis l’avènement de cette loi, qui a favorisé la démocratisation de l’information avec plus de 300 journaux, une centaine de radios et d’une dizaine de chaînes de télévision.
Toutefois, le consortium invite « les pouvoirs publics sur les nombreuses promesses faites pendant cette longue période pour la modernisation du cadre légal de la communication sociale ainsi que la viabilité économique des entreprises de presse ». Des promesses pour la plupart non tenues, à l’exemple d’un appui substantiel à la presse privée.
Réaménager le CNC
Les patrons de presse proposent le relèvement de cet appui de 300 millions actuellement à 3 milliards FCFA par an. La gestion de ces fonds et d’autres ressources additionnelles devrait incomber à une direction générale autonome suggérée par les états généraux de la communication de 2012 dont la création reste attendue.
Pour une meilleure autorégulation de la profession, le Repac suggère une restructuration du Conseil national de la communication (CNC) à travers une diversification des profils de ses membres, une clarification des procédures et un renforcement des pouvoirs de cette instance. Cette instance de régulation se verrait par exemple conférer le droit d’attribuer la carte de presse ou des fréquences audiovisuelles.
Assistance spéciale
Au regard des difficultés du moment marquées notamment par le non-paiement des salaires depuis de nombreux mois dans l’écrasante majorité des entreprises de presse privée, le Repac sollicite du président de la République qu’il ordonne le déblocage d’une aide spéciale pour leur permettre de faire face aux ravages de la pandémie de Covid-19.
Les patrons de presse plaident aussi pour la tenue de la session 2020 de l’aide à la presse et pour le paiement en urgence des factures de la presse privée en instance dans diverses administrations publiques.