Jean-Pierre Dikongue Pipa via son film « Muna Muto », revit désormais. Le seul Etalon d’or du Cameroun du a été restauré et présenté ce 23 février 2019 aux cinéphiles du Cinéma Burkina, à l’occasion du Fespaco.
Il n’a pas pu prendre part à la cérémonie d’ouverture du Fespaco 2019. Et même si les raisons de ce manquement lui gâcheront sûrement son plaisir, Jean-Pierre Dikongue Pipa, cinéaste camerounais et réalisateur de l’unique film camerounais qui a remporté en 1976, la plus haute distinction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) va se prêter au jeu. Revoir après de nombreux années, la version rénovée de son film « Muna Muto », entendez « le fils de l’autre » qui lui concède depuis tout ce temps une notoriété certaine dans le monde du cinéma africain.
« Muna Muto », c’est l’histoire de Ngando, un jeune homme orphelin, pauvre et sans revenus. La vingtaine à peine vingtaine, il se lie d’amour et d’amitié pour une jeune fille d’un village voisin, Ndomie. Le père de celle-ci, lui rappelle alors qu’il doit s’acquitter de la dot avant de la prendre pour épouse.
Ce film de Dikongue Pipa a été restauré en 2019 par la Cneteca DiBologna via le programme African Refoundation. Projet de préservation et de restauration de la mémoire cinématographique africaine initié par la Fédération panafricaine des cinéastes. Du 21 au 23 février 2019, la Fepaci s’est réuni à Ouagadougou pour son 10ème congrès. En tant que structure fédérative africaine réunissant les associations nationales du cinéma, et de l’audiovisuel du continent, elle entend proposer au plus grand nombre des bons films faits à l’époque et qui n’ont pas eu la chance d’être suffisamment apprécier à leur juste valeur.
Le réalisateur camerounais a de plus été honoré de son vivant en ce dimanche 24 février 2019 avec une statuette érigée sur l’allée des cinéastes sur l’avenue Mgr Thevenoud.