Afin de lutter contre la recrudescence des violences urbaines liées à l’utilisation d’armes blanches que vivent les populations de Douala avec le phénomène de « Microbes », le sous-préfet de Douala 2ᵉ, Stéphane Nke Ndjana, a pris des mesures fermes. Par une décision du 18 novembre, il a interdit sur l’ensemble de son arrondissement « la commercialisation, la fabrication et le port de poignards ». Seuls les bouchers sont autorisés à utiliser ces outils dans le cadre de leur activité professionnelle. Pour l’autorité administrative, cette mesure s’inscrit dans une volonté de rétablir l’ordre public et de garantir la sécurité des populations.
Le sous-préfet avertit que les contrevenants s’exposent à des sanctions, les forces de maintien de l’ordre étant chargées d’assurer l’application stricte de cette décision.
Cette décision intervient dans un contexte de forte insécurité entretenue notamment par les « microbes ». Il s’agit de gangs de jeunes qui sèment la terreur dans les quartiers de la ville de Douala par des menaces, des agressions en dépouillant les habitants ; et parfois par des meurtres.
Fin novembre 2022, Douala a été confrontée à l’émergence d’un nouveau fléau : les « microbes ». Ces bandes de jeunes, souvent armées de couteaux, s’attaquaient de manière brutale et inopinée aux passants dans certains quartiers populaires, les dépouillant de leurs biens. La rapidité avec laquelle ce phénomène s’est propagé et son caractère particulièrement violent ont semé la peur parmi les habitants de Douala. Face à cette situation alarmante, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, et l’ancien préfet Benjamin Mboutou ont rapidement réagi en organisant des réunions de crise avec les autorités administratives et les forces de l’ordre. Ces mesures ont permis d’interpeller et de placer en garde à vue plusieurs membres de ces gangs.