Cette convocation est subséquente au procès relatif au massacre de Ngarbuh qui s’est ouvert les 18 févriers 2021 à Yaoundé.
Selon notre confrère de Le Jour, la première audience criminelle dans l’affaire Ngarbuh, impliquant trois militaires camerounais accusés d’être à l’origine du massacre qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes, a eu lieu le 18 février 2021 devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Elle a été renvoyée pour convocation et comparution des proches et ayants droit des victimes.
Le quotidien Le Jour indique dans son édition de ce jeudi 25 février 2021, que l’audience a été reportée au 18 mars 2021, pour convocation et comparution des familles des victimes devant le tribunal, mais aussi pour notification aux accusés des griefs qui leur sont reprochés.
Les avocats des victimes, soucieux de la sécurité de leurs clients, apprend-on, travaillent à mobiliser les moyens financiers pour faire voyager ceux-ci à Yaoundé en toute sécurité. Aussi, ils exigent du ministère de la Défense, qu’il adresse des invitations aux représentants des familles de manière formelle.
«Nos clients vivent à plus de 300 km de la ville de Yaoundé où se déroule le procès. Il serait normal que l’Etat mette à leur disposition un fonds d’urgence et des dispositions sécuritaires qui leur permettront de se déplacer dans les conditions adéquates. Cette intervention de l’Etat permettra que la justice se fasse de manière équitable. Dans une autre mesure, l’Etat aurait pu décider dès le départ que cette procédure judiciaire se déroule à Bamenda dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, où la majorité des témoins peuvent facilement se rendre», confie Me Thomas Dissake à Le Jour.
Rappelons que les éléments de forces de défense et de sécurité Nyangono Ze Charles Éric, Baba Guida et Cyrille Sanding comparaissent pour coaction de meurtre, incendie et destruction, violence sur femmes enceintes ou encore violation de consignes.