Le le tribunal militaire de Douala a décidé de se dessaisir de l’affaire Hervé Bopda, se déclarant incompétent. Le dossier a été transféré au tribunal de grande instance de la capital économique. Ce changement est survenu après que le collectif Universal Lawyers for Human Rights Defense (ULHRD) a déposé une plainte pour violences et intimidation avec port illégal d’armes auprès du commissaire du gouvernement à Douala.
Joutes verbales de l’ccusation et la défense devant le Tribunal militaire
La défense d’Hervé Bopda a argué que l’arme en question était de 6e catégorie, pouvant être acquise sans autorisation de port d’arme. Cependant, l’accusation a rétorqué que la loi ne fait référence qu’aux armes à feu pour déterminer la compétence du tribunal militaire. En dépit des arguments de la défense, le tribunal militaire a décidé de se dessaisir du dossier, arguant qu’il n’y avait pas d’infractions militaires. Désormais, l’affaire est entre les mains d’une juridiction civile. Toutefois, Hervé Bopda reste en détention à la direction régionale de la police judiciaire du Littoral, en attendant d’être convoqué par le procureur du tribunal de grande instance. Celui-ci examinera les allégations de violences sexuelles, notamment des viols sur des hommes et des femmes, ainsi que la transmission présumée du VIH. Concernant cette dernière accusation, les avocats d’Hervé Bopda ont présenté trois tests négatifs, effectués dans différents établissements. Cependant, des parties concernées par l’affaire remettent en question la validité de ces résultats.
Rendue virale grâce aux témoignages en ligne des victimes et au dénonciations des internautes, l’affaire Hervé Bopda continue de captiver l’attention. Les avocats encouragent les victimes présumées à porter plainte. Sur près de 200 victimes présumées, seulement une dizaine a été enregistrée à la police judiciaire, a appris Lebledparle.com.
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