Depuis dimanche soir, le journal Essingan est vivement critiqué sur la toile par une bonne partie d’internautes pour cette UNE (Photo) jugée ‘’Excessive’’ et au ‘’relent tribal’’ pensent certains. « Réélection de Paul BIYA : Assassinant et attaques ciblées contre des Béti » a titré le journal dans son édition N° 138 de ce lundi, citant les cas Ernest Obama, Avenir Ava et Abbé Félix Amougou entre autres.
Leger Ntiga (Photo), le rédacteur en chef du Bi-hebdo Essingan et auteur de l’article à polémique sur « L’attaque ciblée contre des bétis » défend sa UNE. Pour lui « C’est un travail de journaliste qui a été fait ».
Contacté par nos confrères de Médiatude, à la suite des lourdes critiques dont il est victime, le journaliste auteur de l’article s’en défend. « C’est un travail de journaliste qui a été fait. K-tino est béti, Coco argenté est béti, JP mélody est béti, Ernest Obama est béti, Ava qui est mort est béti, Désiré Amogou est béti. Est-ce que c’est une réalité ? Est-ce que nous sortons d’un contexte électoral ? Est-ce que ces gens-là ont été attaqués ? Je n’ai pas de commentaires à faire, faites des commentaires comme vous voulez, mais nous n’avons ciblé aucun groupe contre un autre, nous avons dit que des gens sont victimes des attaques, point barre !!! » Nous a-t-il martelé avant de raccrocher, l’air visiblement très agacé par nos interrogations.
En parcourant le dit journal, l’on a pu constater que, l’auteur fait un lien entre ces attaques contre le journaliste Ernest Obama, le vicaire Amougou et bien d’autres artistes, et le « climat délétère qui règne en ce lendemain d’élection au Cameroun ». « L’agression sur le vicaire épiscopal de la zone pastoral Mvolye survient quelques semaines après la prise de parole de l’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga au sujet de la reconnaissance des résultats de l’élection présidentielle. Une prise de position qui a suscité de nombreuses réactions teintées d’agressivité à l’endroit du prélat dont le porte-parole ( Abbé Amougou, ndrl) a amplifié la prise de parole à travers les supports médiatiques dédiées à l’archidiocèse. Comme d’ailleurs, la profanation de la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé à l’issue de laquelle les militants du MRC avaient été interpellés. » Ecrit Léger Ntiga à la page 3 de son journal. « En tout cas, l’on ne peut ne pas observer que l’environnement est aux attaques ciblées depuis la fin du processeurs électoral. D’abord les multiples exactions de la ‘’ Brigade antisardinard ’’ en Europe notamment où certaines communautés ont fait l’objet d’agressions physiques et verbales : K-tino, Coco Argentée (…) On a appris ahuri l’agression perpétrée contre Ernest Obama de Vision 4. » Poursuit-il.
Si en Grande UNE, l’ancien rédacteur en chef du Quotidien Mutations parle d’une « attaque contre des Béti », il évoque paradoxalement dans son texte le cas de deux entreprises appartenant aux bamilékés. « … sur la même lancée, Cinpharm et la Pasta ont fait l’objet de deux incendies suspects à Douala » écrit-il également.
Auteur de plusieurs ouvrages dont Geôles d’Afrique (un livre collectif) et Les Secrets de la nature, le journaliste camerounais Léger NTIGA a roulé sa bosse au Quotidien Le Messager comme chef de service Société puis à Mutations en tant que Rédacteur en Chef. Enseignant des écoles de communication, il a été également Rédacteur en Chef du bihebdomadaire L’Essentiel du Cameroun parallèlement à ses fonctions de Rédacteur en chef du magazine mensuel Le+ de Repères, de Citizen Corporation Group, société éditrice de l’hebdomadaire Repères.