Les listes des partis politiques assorties des candidats autorisés à participer aux législatives ont été publiées le 9 décembre 2019, mais pas l’ombre de l’Union des populations du Cameroun(Upc).
Parmi les listes publiées par le président du Conseil électoral Enow Abrams Egbe le 9 décembre dernier pour le compte des législatives et municipales du 9 février 2020, ne ressort nulle part l’Upc.
Même si l’on ne peut épuiser les raisons de la disqualification des listes du plus vieux parti politique du Cameroun par Election Cameroon(Elecam), il est à noter que c’est un mouvement politique qui présente désormais plusieurs tendances.
Le camp de la légalité
Avant le dépôt des listes de candidatures aux législatives et municipales du 9 février 2020, Robert Bapooh Lipot n’a pas hésité à démontrer de tous ses arguments qu’il était le candidat que la loi reconnait au sein du parti de la couleur du sang.
« Je ne voudrais vraiment pas céder à cette distraction en ce moment. Pourquoi je dis distraction ? L’Administration camerounaise reconnait une personne ; l’honorable Bapoh Lipot Robert comme Secrétaire général l’Upc », affirmait-il sur Canal 2 International le 22 novembre 2019 au journal de 19h 50.
Toutefois, au-delà, des débats le mettant aux prises avec Pierre Baléguel Nkot, Bapooh Lipot a dit son intention de voir son parti, présent au rendez-vous électoral en 2020.
« Le débat c’est d’organiser la participation de l’UPC aux élections municipales et législatives. Ceux qui ont qui ont l’initiative d’engager un tel débat, ces derniers veulent porter un coup mortel à l’Upc et ils ne sont pas Upcistes », expliquait le député à l’Assemblée nationale.
Le camp de la légitimité
Aux antipodes de Robert Bapooh Lipot, Pierre Baléguél Nkot s’est revendiqué la légitimé de parti d’Augustin Fréderic Koddock : « Celui qui est investi c’est celui que les militants ont choisi ; On ne peut pas faire autrement. Ce n’est pas l’Administration qui fait un parti politique. Un parti politique c’est les membres qu’on appelle les militants et les militants choisissent leur dirigeant. Et quand il y a élection ; c’est le dirigeant qui est choisi qui fait la liste », soutenait Balégel Nkot.
Puisque les deux candidats ne pouvaient s’accorder : « Il y a le Conseil constitutionnel, le conseil électoral à Elecam, on va voir ce que ça donne », prévoyait le candidat « légitime » sur la chaine à capitaux privés Canal 2 International.
Le résultat est là. Les listes sont publiées. L’Upc paie le prix de sa désunion. Pourtant, le maitre mot du parti politique est Union. En outre, l’Upc est le plus vieux parti politique du Cameroun crée dans un bar à Douala nommé « Chez Sierra » en 1948. De ce fait, devrait servir d’exemple aux nouveaux venus sur la scène politique.
Certainement la décision du Conseil électoral d’Elecam permettra aux partis des pères fondateurs, aujourd’hui de regrettée mémoire Ruben Um Nyobè, Ernest Ouandié et bien d’autres nationalistes encore, de retrouver ses lettres de noblesse.