Plus que deux jours et les portes seront closes au dépôt des dossiers de candidatures aux élections législatives et municipales du 9 février 2020. Sur ce, la scène politique bouge avec le mouvement d’investitures des candidats. Si dans certaines formations politiques le processus fait l’unanimité, tel n’est pas le cas à l’Union des populations du Cameroun(Upc) où le torchon brûle entre l’honorable Robert Bapooh Lipot qui se dit secrétaire général légal et Baléguel Nkot qui brandit l’argument de secrétaire général légitime. Une guerre Upc contre Upc est ouverte.
Le 25 novembre 2019, les rideaux vont se refermer autour du processus de dépôt des dossiers de candidature aux élections couplé législatives-municipales du 9 février 2020. Mais les nouvelles qui parviennent de l’UPc, parti politique ancêtre du Cameroun crée le 10 avril 1948 dans un bar à Douala nommé « Chez Sierra », ne sont pas agréables à l’ouïe.
En effet, c’est un bras de fer entre deux cadres de cette formation politique qui se discutent l’investiture, brandissant chacun son argument.
Pour Bapooh Lipot, il est le candidat légal :« Je ne voudrais vraiment pas céder à cette distraction en ce moment. Pourquoi je dis distraction ? L’Administration camerounaise reconnait une personne ; l’honorable Bapooh Lipot Robert comme Secrétaire général l’UPC », fait-il savoir à Canal 2 International ce 22 novembre 2019 au journal de 19h 50.
Dans l’autre camp, Baléguél Nkot se réclame la légitimité de :« Celui qui est investi c’est celui que les militants ont choisi ; On ne peut pas faire autrement. Ce n’est pas l’Administration qui fait un parti politique. Un parti politique c’est les membres qu’on appelle les militants et les militants choisissent leur dirigeant. Et quand il y a élection ; c’est le dirigeant qui est choisi qui fait la liste », décare-t-il.
Quoi qu’il en soit, la chaine de télévision Canal 2 International dit avoir reçu les instructions de ne plus recevoir Robert Bapooh Lipot sous la casquette de secrétaire général du parti de la couleur du sang. Ce que le député à l’Assemblée nationale balaie du revers de la main.
« Je ne savais pas que vous êtes là dans une stratégie de déstabilisation de l’UPC. Le débat c’est d’organiser la participation de l’UPC aux élections municipales et législatives. Ceux qui ont pris l’initiative d’engager un tel débat, ces derniers veulent porter un coup mortel à l’Upc et ils ne sont pas Upcistes », clarifie-t-il.
Notons tout de même que le parlementaire tient sa légalité des documents signés par plusieurs membres du gouvernement et confirmés par le président de la République.
Toute chose qui ne fait point fléchir le camp adverse : « Il y a le Conseil constitutionnel, le conseil électoral à Elecam, on va voir ce que ça donne », réplique Baléguel Nkot.
Pour l’heure, nous apprend la chaine d’Emmanuel Chatue, chaque candidat prépare les investitures de son côté. Bapooh Lipot a son quartier général à l’hôtel des députés à Yaoundé tandis que Baléguel Nkot est casé à Meyomessi.
Affaire à suivre…