Jean Marc Bikoko, porte-parole de ce consortium d’organisations de la société civile (La Dynamique citoyenne), a donné mercredi 4 décembre 2019, une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé l’attitude condescendante et méprisante du président de la République et de son gouvernement vis-à-vis du peuple camerounais.
Cette sortie fait suite au décisions jugées autoritaires à l’endroit partis politiques de l’opposition, de la société civile, des médias, et des leaders d’opinion.
Au-delà de cet acte de dénonciation, J.M. Bikoko appelle le chef de l’Etat à reporter les élections législatives et municipales de février 2020, à travers une loi que devront voter les parlementaires pour la circonstance, avant la fin de la session budgétaire en cours. Il exige par la même occasion, la dissolution du conseil électoral d’Elections Cameroon. Ou à défaut, sa restructuration car, dans sa configuration actuelle, dit-il, cet organe n’est qu’un instrument du régime au pouvoir et une machine à fabriquer les victoires du parti au pouvoir.
Le point focal de Dynamique citoyenne appelle dans la même lancée, les partis républicains (ceux-là qui prétendent travailler pour l’intérêt supérieur de la nation et le bien-être des Camerounais) à un boycott de toutes élections organisées dans les conditions actuelles de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d’encadrement du processus par l’actuel code électoral vicié. Il met, enfin, en garde tous les partis politiques qui décident, malgré tout, de prendre part à ce scrutin contre toute revendication relative aux résultats qui en découleront.
L’enseignant de géographie et ses collatéraux prennent cette décision d’appeler au boycott des prochains scrutins au regard de la grave crise sociopolitique et sécuritaire qui prévaut en ce moment au Cameroun, et qui démontre, clairement, que les conditions ne sont pas réunies pour un tel rendez-vous. En effet, explique Bikoko, « non seulement l’Etat n’a plus de pouvoir sur les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit une grave crise sécuritaire, qui consacre la partition du pays, mais aussi et surtout le système électoral est totalement vicié et plombé avec un code électoral non consensuel et truffé d’incongruités et un organe chargé de la gestion des élections acquis au parti au pouvoir« .
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la décision des autorités administratives d’organiser les élections dans le contexte décrit supra n’a qu’un seul objectif, celui de consolider son pouvoir à travers l’occupation de la majorité des postes de commandements à travers le pays.
A cause de cet état de choses, J.M. Bikoko et Dynamique citoyenne propose, en terme de première étape, l’organisation d’un nouveau débat sur la crise anglophone, dont les lieux seront le Nord-Ouest et le Sud-ouest. Objectif : identifier les causes historiques et les évolutions contemporaines du problème anglophone et définir les stratégies et mécanismes d’un meilleur vivre-ensemble.
La 2ème étape consiste à tenir une assise nationale sur la crise politique et le système de gouvernance au Cameroun. Lieux: toutes les dix régions du Cameroun. Objectif : analyser la gouvernance politique du Cameroun et faire des propositions d’amélioration.
La 3ème étape est consacrée à un débat sur la gouvernance politique au Cameroun. Lieu : Yaoundé. Objectif : définir un système de gouvernance apte à mieux considérer et concilier les spécificités des communautés, la participation citoyenne et les exigences et objectifs de développement économique et socioculturel.
Le Don KingMot à wou à wou!