C’est avec une profonde consternation que les évêques du Cameroun ont appris le tragique assassinat de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel, chargée de communication de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). Son corps sans vie, sauvagement mutilé, a été retrouvé le 7 avril dernier à Yaoundé. « Nous sommes profondément attristés et indignés par ce crime odieux qui frappe une fois de plus notre société déjà meurtrie par la violence. Le meurtre de Mme Ngo Yebel nous rappelle la fragilité de la vie et la nécessité de nous mobiliser pour la défendre et la protéger », a déclaré Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).
Une société en perte de valeur selon les hommes de Dieu
Selon le prélat : « Cet acte barbare et inhumain dépasse l’entendement et met en lumière la dégradation des valeurs morales dans notre société ». Face à ce drame, l’Eglise catholique camerounaise appelle à une introspection collective et à une prise de conscience face à la montée de la violence et de la perte des valeurs. « Nous devons tous nous interroger sur ce qui ne va pas dans notre société et nous engager ensemble pour la reconstruire sur les bases du respect de la vie, de la dignité humaine et de la solidarité », a exhorté le président de la CENC.
Les évêques du Cameroun ont également adressé leurs condoléances à la famille de la victime et à ses proches, les assurant de leurs prières et de leur soutien en ces moments difficiles.
Il convient de noter que la reconstitution des faits par la Gendarmerie, a confirmé la culpabilité du fils de la défunte Landry Batek Yebel. Ce dernier est d’ailleurs passé aux aveux, avouant par ailleurs être l’auteur du meurtre de sa grand-mère en novembre 2023.