Le dossier «Cameroun: que veulent (vraiment) les Bamilékés ?» du journal panafricain jeune Afrique continue de faire jaser sur les réseaux Sociaux. Dans son édition N°2934 du 2 au 8 avril 2017, le magazine a dressé le portrait des Bamilékés qui comptent au Cameroun. Extraits
André Siaka, 68 ans, PDG de Rout d’Af
On l’a donné plusieurs fois entrant à la primature, en vain. Son parcours est un quasi-sans-faute. Brillant ingénieur, formé à Polytechnique Paris, André Siaka est depuis trois ans à la tête de son entreprise de BTP, qu’il a créée après son départ en 2014 des Brasseries du Cameroun. Société qu’il a dirigée durant vingt-cinq ans et dont il a fait l’une des premières du pays. Ex-président du Gicam, il a contribué à lui redonner ses lettres de noblesse.
Célestine Ketcha Courtès, 52 ans, Maire de Bangangté
Dynamique, déterminée, très impliquée dans ce qu’elle entreprend… Célestine Ketcha Courtès partage avec la défunte militante RDPciste Françoise Foning ses traits de caractère, mais n’est pas totalement parvenue à s’imposer comme la nouvelle égérie de l’Ouest, bien qu’elle soit très introduite à Yaoundé. Principal fait d’armes de cette proche d’Anne Hidalgo, la maire de Paris – outre le fait de diriger la commune la plus propre du Cameroun : celui d’avoir tenu tête au président du Sénat, qui voulait l’évincer de la mairie.
Jean Kueté, 73 ans, Secrétaire général du Comité central du RDPC
Nommé au RDPC en 2011, l’économiste, Jean Nkueté chemine aux côtés du président Paul Biya depuis plus de quatre décennies – avec des intermèdes comme directeur général adjoint de la banque Paribas-Cameroun (1981-1983), directeur de la Beac à Douala (1988-1999) ou encore secrétaire exécutif de la Cemac de 1999 à 2006. Ex-secrétaire général adjoint à la présidence de la République, puis secrétaire général du gouvernement en 1986, Jean Nkueté a aussi été ministre d’État et vice-Premier ministre chargé de l’Agriculture.
Marcel Niat Njifenji, 82 ans, président du Sénat
Des dinosaures tels que l’ancien ministre René Zé Nguélé et le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, souverain du peuple bamoun, en avaient rêvé. Marcel Niat Njifenji, ingénieur diplômé de Supelec Paris est depuis 2013 la deuxième personnalité de l’État. Directeur général pendant près de deux décennies (jusqu’en 2001) de la Société nationale d’électricité Sonel – désormais Eneo – parallèlement à ses fonctions de vice-Premier ministre, chargé des Mines, de l’Eau et de l’Énergie – Marcel Niat se verrait confier les clés de la transition en cas de vacance du pouvoir.
Maurice Kamto, 63 ans, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun
Il est l’un des rares à afficher sa détermination à remporter l’élection présidentielle de 2018 et à y croire. Juriste international, Maurice Kamto est aussi le seul ministre à avoir démissionné du gouvernement (en 2011) – anticipant une éjection deux semaines plus tard, affirment certains. Seul opposant réellement actif, il occupe le terrain sans répit. On lui reproche une trop forte concurrence avec le Social Democratic Front – la plupart de ses militants en sont issus – plutôt que la chasse sur les terres du RDPC.
Paul Fokam Kammogne, 69 ans, banquier et homme d’affaires
Classé parmi les premiers acteurs africains de la finance, Paul Fokam Kammogne, patron d’Afriland First Group rayonne dans la banque, la microfinance, l’assurance, la communication et l’immobilier.Le meilleur moyen de l’énerver ? Le compter parmi les successeurs potentiels de Paul Biya.
Yves Michel Fotso, 57 ans, homme d’affaires, ancien DG de la compagnie aérienne Camair
Puissant, jeune, ambitieux… Yves Michel Fotso, milliardaire fils de milliardaire (Victor Fotso) aurait pu être un modèle. Empêtré dans d’énormes scandales financiers, il a été condamné, en 2016, à la prison à perpétuité. En 2010, il avait réussi à prendre d’assaut l’antenne de la radio nationale pour clamer son innocence.
Célestin Monga, 57 ans, écrivain et vice-président de la Banque africaine de développement
Économiste en chef de la BAD, Célestin Monga, homme de réseau passé par la Banque mondiale, est considéré comme l’un des cinq meilleurs Africains dans son domaine. En 1990, sa lettre ouverte à Paul Biya (publiée dans Le Messager), dans laquelle il exigeait plus de démocratie, lui avait valu une arrestation. Depuis, il a publié plusieurs livres et se cantonne au champ intellectuel.