Dans le cadre de son enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, la police a effectué des raids dans la banlieue de Bruxelles, lors desquels elle a retrouvé au moins une console de jeux PlayStation. Il est à noter que trois des huit assaillants qui ont perpétré les attentats à Paris étaient arrivés en France depuis la Belgique.
Le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, a fait savoir que des combattants de Daesh avaient utilisé une Play Station 4 pour communiquer. D’après ses dires, les terroristes n’ont pas choisi cette console par hasard : la PlayStation 4 est plus difficile à traquer, comme les messages de l’application WhatsApp.
On ne sait pas encore comment les terroristes ont utilisé la console qui dispose de deux modes de communication distincts : le canal de chat des jeux en ligne PlayStation Network (PSN) et les messages vocaux.
Des documents secrets divulgués en 2013 par le lanceur d’alerte américain Edward Snowden témoignent que la NSA et le CIA ont utilisé les jeux comme World of Warcraft pour traquer les terroristes.
Il est plus difficile de traquer les adresses IP des messages vocaux de la PlayStation4 que des téléphones portables. En 2010, le FBI se prononçait pour obtenir l’accès à toutes les communications d’Internet, notamment les chats de jeu, mais la surveillance de tous les utilisateurs n’a pas été autorisée, seulement celle de ceux qui sont été inculpés dans des affaires pénales.
Il est ainsi tout à fait possible que les terroristes aient pu communiquer librement au moyen de ces consoles qui sont beaucoup plus difficiles à traquer pour établir le profil de terroristes potentiels, faute d’y trouver autant de données et facilement que sur les réseaux sociaux habituels.