Les autorités camerounaises ont interdit une conférence de presse d’Amnesty International prévue ce mercredi 24 mai dans la capitale Yaoundé, a déclaré l’organisation de lutte pour les droits de l’homme.
« L’objectif de cette conférence de presse était pourtant de partager le contenu de plus de 300 000 lettres et pétitions de personnes du monde entier envoyées au président camerounais Paul Biya pour lui demander de libérer trois étudiants condamnés à 10 ans d’emprisonnement, par un tribunal militaire, pour avoir fait circuler une plaisanterie sur Boko Haram par SMS, » a déclaré Alioune Tine, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
. « Une déclaration de réunion en bonne et due forme datée du 18 mai 2017 adressée au sous-préfet de l’Arrondissement de Yaoundé 1 a été déposée par les partenaires d’Amnesty International contre une décharge le vendredi 19 mai dans les bureaux du sous-préfet du même Arrondissement. Le lundi 22 mai, un rappel a été fait. Alors que la loi camerounaise prévoit une déclaration préalable informant les autorités de l’organisation d’une réunion publique, rien ne saurait justifier une telle interdiction.», indique le responsable d’Amnesty.
Un panel sur la situation des droits humains prévu dans l’après-midi de ce 24 mai par un partenaire local d’Amnesty International a aussi été interdit. Dans une décision datée du 23 mai 2017, le préfet de l’arrondissement de Yaoundé 1 a interdit « pour menace de trouble à l’ordre public, la tenue d’une conférence-débat sur le thème « droits de l’homme et lutte contre le terrorisme au Cameroun » prévue de 14 h à 18 heures.